A travers une série de formation, le ministère des Transports et des infrastructures, en collaboration avec l’Agence nationale de la sécurité routière (ANASER) vient de renforcer les capacités de 200 conducteurs routiers, à l’occasion de la 13ème édition de la journée nationale de la courtoisie sur la route, sur les règles et le bon comportement d’un usager sur la route. Outre des chauffeurs, ces sessions de formations concernent des agents des forces de sécurité en fiche BAAC, des agents verbalisateurs de la Police et de la Gendarmerie et des chauffeurs de tricycles et mototaxis.

Placée sous le thème : « La conduite automobile réclame un comportement responsable », l’ouverture des travaux était présidée, ce jeudi 28 mars 2023, à l’ASECNA, par Mama DJENEPO, secrétaire général du Ministère des Transports et des infrastructures. Pour la circonstance, il avait à ses côtés, le Chef de Cabinet du ministre DEMBÉLÉ Madina SISSOKO ; le directeur général de l’Agence nationale de la sécurité routière (ANASER) ; le secrétaire général du ministère de la sécurité extérieure et de la protection civile ; etc.

On y notait également la présence du vice-président du Conseil malien des Transporteurs routiers, Aly BOCOUM ainsi que des participants.

Dans son propos, Mama DJENEPO a souligné que ces formations concernent deux cents (200) chauffeurs et conducteurs routiers en activité. Ensuite, il a affirmé que d’autres sessions de formation intéresseraient deux cents (200) agents des forces de sécurité en fiche BAAC, cent (100) agents verbalisateurs de la Police et de la Gendarmerie et deux cents (200) chauffeurs de tricycles et mototaxis.

Selon lui, les usagers de la route apporteront, sans compléter cette liste, des témoignages plus éloquents de faits anormaux, attentatoires à la morale sociale et au code de la route, qui causent des accidents de la circulation routière.

Aux dires de Mama DJENEPO, la détérioration des comportements sur la route éloigne l’usager de l’affabilité, de l’amabilité, de la civilité et de toutes les valeurs qui fondent une société harmonieuse et prospère. Il a expliqué que cette détérioration des comportements interpellait la conscience collective sur l’impérieuse nécessité de se réformer. Ainsi, M. DJENEPO a soutenu que l’éducation civique et morale devrait permettre aux usagers de renouer les comportements avec les valeurs fondamentales applicables tant dans la société globale que dans l’environnement de la route.

S’agissant des statistiques, il a soutenu que 82% des accidents de la circulation routière au Mali étaient imputables au facteur humain. Le représentant du ministre Madina SISSOKO a ajouté que les comportements des usagers de la route expliquaient partiellement l’accidentalité constatée sur les routes. Car, selon lui, il n’y a pas d’autres alternatives à la réforme que le péril.

Au nombre des faits de courtoisie, il a souligné le fait de céder le passage à un usager en difficulté alors qu’il n’a pas la priorité de passage.

A cela s’ajoute également le ralentissement ou l’arrêt, pour permettre à un conducteur de cycle chargé de sacs de sucre, notamment pendant le mois de Ramadan, opérant sous le soleil caniculaire de mars de passer.

Aussi, il s’agit selon DJENEPO, de s’excuser humblement pour tout tort fait à autrui sans intention de nuire ; de faire comprendre à un usager fautif que le fait accompli ne lui ressemble pas et que très certainement il n’est pas sujet à la récidive.

S’arrêter pendant la conduite sur la chaussée et faire un signe apparent aux autres conducteurs pour favoriser la traversée de la chaussée par les femmes, les enfants, les écoliers et les usagers vulnérables : la galanterie et la pitié accroissent la civilité sont aussi parmi les gestes de courtoisie du la route.

Sans oublier d’adresser d’un signe de la main, du pouce ou de la tête un message de félicitation ou de satisfaction à un usager qui a concédé sa priorité de passage ou accompli tout autre acte de civilité dans la circulation ; et de s’expliquer au humblement auprès des agents réglant la circulation avec la déférence due à leur statut d’agent investi de l’exaltante mission de maintien et de rétablissement de l’ordre, de la sécurité et de la tranquillité publique.

Par SABA BALLO