La Cour d’assises de a condamné hier Sékou Bouaré à 20 ans de réclusion criminelle pour avoir tué son père dans la Commune de Dah cercle de San en décembre 2015.
Très ému, la démarche hésitante, Sékou Bouaré a comparu devant la Cour d’assises de Bamako pour répondre de l’infraction de parricide.
Après avoir vérifié l’identité de l’accusé, le président de la Cour a ordonné la lecture de l’arrêt de renvoi de la chambre d’accusation de la Cour d’appel de Bamako. A la lecture de l’arrêt de renvoi par la greffière, la salle était plongée dans un silence de mort.
L’homme accusé de ce fait s’est défendu la voix basse et calme. Il a regretté son acte et juré qu’il n’était pas prémédité. Il a reconnu avoir frappé son père avec une pioche mais il a insisté sur l’absence de l’intention de lui donner la mort.
La Cour pour fonder sa religion sur une affaire aussi sensible a posé une flopée de questions pour déterminer le rapport qu’il entretenait avec son père avant la constitution de l’infraction. L’accusé a affirmé qu’il n’y avait jamais eu de problèmes antérieurs avec son défunt père.
Le procureur a pourtant rappelé que Sékou Bouaré a donné la mort à son père suite à la vente de quelques kilogrammes de mil. Son père lui avait fait des remontrances auprès de sa mère et traité son fils de voleur. Le fils n’a pas digéré cette accusation de son père et l’a mortellement blessé avec une pioche. Il avait du reste reconnu les faits avant l’instruction définitive à la barre.
La Cour d’assises l’a condamné à 20 ans de réclusion criminelle temporaire alors que le poursuivant avait requis auprès de la Cour de ne pas reconnaître des circonstances atténuantes en sa faveur à cause de la gravité de son acte au regard de la loi et de la société.
Yehia Mahmoud Stagiaire
source: L’indicateur du Rénouveau