En plein cœur de Bamako, l’eau manque en cette période de grande canicule. C’est le cas d’Hippodrome qui existe depuis plus de 20 ans. Plus proche du centre de pompage pour ne pas dire qu’il l’abrite, là-bas, chaque matin les habitants assaillent différents points d’eau pour étancher leur soif. Viabilisé, ses parcelles vendues entre 8 et 10 millions Fcfa, au flanc de la colline du Point-G, il abrite plus de 3000 logements.
Dans ce quartier plus ou moins chic, aucune propriété ne bénéficie des bienfaits de la Société malienne du patrimoine de l’eau potable. Hippodrome II ne dispose pas d’adduction d’eau. Les fûts d’eau coûtent au contribuable de cette bourgade la coquette somme de 75 Fcfa.
C’est robinet bagarre à longueur de journée. «Tous les matins, toutes les nuits, nous sommes attroupés comme du bétail», déplore Mme Touré Salimata Karambé, qui martèle : «Nous habitons ce quartier depuis 2004. Il y’a toujours eu des promesses non tenues. Nous croyions avoir une adduction depuis belle lurette.
Les jeunes se sont à maintes reprises mobilisés pour notifier aux autorités municipales le calvaire dans lequel ils vivent, via les télévisions et les et radios. Rien ! Nous avons soif !». IBK, l’eau, c’est la vie !
source : Le Témoin