Simone Gbagbo a demandé que « toutes les forces vives de la nation » soient associées au débat national qui reprend ce mercredi et a annoncé la création d’une plateforme politique réunissant ces partis et organisations de la société civile qui n’y ont pas été invités. L’une des fondatrices du FPI espère encore peser sur les discussions.
En Côte d’Ivoire, le dialogue politique doit reprendre aujourd’hui entre les principales formations politiques du pays, dont le RHDP, le PPA-CI, le FPI ou le PDCI. Mais certains partis ou associations, dont le Mouvement pour les générations capables (MGC) de Simone Gbagbo, n’ont pas été conviés au dialogue. Alors Simone Gbagbo veut les regrouper dans une plateforme.
Cette plateforme politique, qui n’a pas encore de nom, rassemble déjà six partis, plutôt modestes, dont le Parti Ivoirien des travailleurs, et l’Alliance ivoirienne pour la république et la démocratie.
Une nouvelle CEI
Même absente du dialogue, Simone Gbagbo a dévoilé les priorités de son mouvement comme l’amélioration de l’environnement sécuritaire. Elle regrette notamment les récents « déguerpissements » ou le recrutement de « microbes » par les partis politiques : « Ce fléau, qui est une conséquence directe de la rébellion de 2002, est devenue une arme politique redoutable. L’on a vu ces microbes agir comme une milice supplétive des forces régaliennes durant la crise du troisième mandat de M. Alassane Ouattara. »
La fondatrice du FPI demande également la libération des prisonniers politiques et le retour des exilés, l’adoption d’une nouvelle Constitution par référendum, l’écriture d’une nouvelle loi électorale, et enfin la mise en place d’une nouvelle CEI qu’elle souhaite « véritablement indépendante ». Elle en dessine les contours : « Ces acteurs de la CEI seront recrutés par appel d’offre et en dehors des partis des mouvements politiques. Ils ne seront pas des représentants du pouvoir, ni de l’opposition. »
Simone Gbagbo souhaite encore pouvoir participer officiellement au dialogue politique, et entend peser sur les discussions.
À ce jour, les autres partis politiques ont très peu communiqué sur les thèmes de discussions qu’ils souhaitent voir à l’ordre du jour du dialogue politique.
Source : RFI