Le Front populaire ivoirien (FPI) a réclamé mardi la ”relaxe pure et simple” de Laurent Gbagbo, alors que la communauté nationale et internationale est dans l’attente du verdict de l’audience de confirmation des charges contre l’ex-Chef de l’Etat ivoirien.
”Le Comité Central du FPI affirme que la détention du Président Laurent Gbagbo à La Haye est illégitime, arbitraire et sans fondement juridique”, stipule le FPI dans une déclaration transmise à APA.
Le FPI qui demeure dans son ”intime conviction que le procès du Président Laurent Gbagbo est bel et bien politique”, invite ”instamment” l’Union Africaine (UA) à s’impliquer fortement en demandant à l’ONU de prendre ”courageusement la décision équitable de la relaxe pure et simple du Président Laurent Gbagbo”.
”Il demande encore, solennellement, avec l’ensemble de tous les démocrates du monde entier, à la Cour Pénale Internationale (CPI) de tirer toutes les conséquences de ce constat, en infirmant les charges retenues par la procureure contre le Président Laurent Gbagbo et en arrêtant la procédure judiciaire à son encontre”, ajoute le texte.
”Le Comité Central du FPI est convaincu que la mise en liberté du Président Laurent Gbagbo contribuera énormément à recoudre le tissu social ivoirien déchiré et constituera le socle d’une réconciliation nationale réelle”, conclu la déclaration.
Le verdict de l’audience de confirmation des charges contre Laurent Gbagbo, qui s’est tenue du 19 au 28 février dernier est attendu au plus tard fin mai.
Cette audience visait à permettre aux juges d’examiner les éléments de preuves rassemblés par l’accusation pour voir s’ils sont suffisamment solides pour permettre la tenue d’un procès.
Il est reproché à M. Gbagbo qui est transféré à la CPI depuis le 29 novembre 2011, d’avoir été co-auteur indirect de quatre chefs de crimes contre l’humanité, notamment ‘’meurtres, viols, persécutions et autres actes inhumains”.
Son refus de reconnaitre la victoire de son challenger Alassane Ouattara à l’issue de la présidentielle du 28 novembre 2010 a conduit la Côte d’Ivoire dans une violente crise post électorale, de décembre 2010 à avril 2011, avec plus de 3000 morts.
Par Apanews
Source: APA