Souleymane Kamagaté, chef du protocole du président de l’Assemblée nationale ivoirienne Guillaume Soro, a de nouveau été entendu hier lundi à Abidjan suite à la découverte d’une cache d’armes à Bouaké lors de la mutinerie de mai. Il a regagné son domicile mais sera convoqué une troisième fois mercredi par le procureur, a-t-on appris auprès de son entourage.
Après plusieurs heures d’audition, Souleymane Kamagaté − surnommé « Soul To Soul »−, a regagné son domicile abidjanais lundi 29 mai en fin d’après-midi. Convoqué dans la matinée, le chef du protocole du président de l’Assemblée nationale Guillaume Soro était de nouveau entendu à la brigade de recherches de la gendarmerie nationale d’Abidjan, après une première convocation le 26 mai.
Au cœur de cette seconde audition : la découverte, par des mutins dans la nuit du dimanche 14 au lundi 15 mai à Bouaké, d’une supposée cache d’armes dans une villa cambriolée et présentée comme l’un de ses domiciles. Selon des médias ivoiriens, l’arsenal volé se serait ensuite retrouvé entre les mains de certains soldats ayant pris part aux mutineries à Bouaké, épicentre du dernier mouvement de contestation dans les casernes ivoiriennes.
Une nouvelle audition prévue mercredi
« Souleymane Kamagaté sera de nouveau entendu mercredi matin à la brigade de recherches de la gendarmerie nationale. Cette troisième audition permettra au procureur Souleymane Meïté de déterminer des charges en vue d’une éventuelle poursuite, ou bien de classer le dossier sans suite », explique un proche de Guillaume Soro ne tenant pas à être cité.
« Nous espérons que le procureur décidera de classer l’affaire sans suite »
« Bien sûr, nous espérons que le procureur décidera de classer l’affaire sans suite : aucune arme n’a été retrouvée au domicile de Bouaké qui servait de base arrière lors de la crise post-électorale et qu’il n’occupait d’ailleurs plus, donc le dossier est vide. Soul To Soul a également affirmé lors de sa première audition qu’il n’était ni le propriétaire ni l’acquéreur de ces armes, et qu’il n’en connaissait pas la provenance », a poursuivi cette source.
Guillaume Soro avait appelé Souleymane Kamagaté à se mettre à « la disposition des enquêteurs » dans une vidéo diffusée sur son compte Facebook le 18 mai. « Je lui ai demandé de dire sur l’honneur et sa conscience ce qu’il sait pour contribuer à aider les enquêteurs à conclure ce dossier. Chacun assumera sa responsabilité », avait-il déclaré.
Jeune Afrique