Il n’a pas encore été confirmé si Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé seront présents dans la salle d’audience ou s’ils y assisteront par vidéoconférence, en raison des restrictions relatives au Covid-19, a déclaré à l’AFP un porte-parole de la CPI.
– Erreurs de droit –
En possession, selon son avocate, de deux passeports, un ordinaire et un diplomatique, remis par les autorités ivoiriennes, l’ex-président avait annoncé en décembre son désir de rentrer en Côte d’Ivoire, mais ce retour se fait toujours attendre.
L’arrêt de la CPI devrait être suivi de près en Côte d’Ivoire, où l’ombre de Laurent Gbagbo plane toujours sur une nation meurtrie par les violences politiques depuis plus de 20 ans. De nouvelles violences liées à la dernière présidentielle d’octobre 2020, remportée par Alassane Ouattara qui se représentait pour un troisième mandat controversé, ont fait près de 100 morts.
Président de 2000 à 2010, M. Gbagbo, toujours très populaire chez ses partisans, avait été arrêté en 2011.
Après son acquittement surprise – les juges ayant notamment estimé que les preuves à charge étaient insuffisantes -, le bureau de la procureure de la CPI avait estimé que les magistrats n’avaient pas rendu une décision motivée en bonne et due forme et avaient commis des erreurs de droit et de procédure.
Fatou Bensouda, ainsi que ses services, se trouvent sous le feu des critiques: si la CPI, fondée en 2002 pour juger les pires atrocités commises à travers le monde, a notamment condamné des chefs de guerre congolais et un jihadiste malien, l’accusation a échoué dans ses dossiers les plus emblématiques.
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