Le gouvernement et le Front populaire ivoirien (FPI) se sont rencontrés, mercredi 15 janvier, dans le cadre d’un dialogue direct amorcé il y a presque un an. Les discussions sont conduites, du côté du pouvoir, par l’ex-Premier ministre Jeannot Kouadio-Ahoussou et, pour la délégation du FPI, par le président du parti, Pascal Affi N’Guessan, pour la première fois depuis sa mise en liberté provisoire, le 5 août dernier.
La rencontre de ce mercredi entre le FPI et le gouvernement ivoirien dans le cadre du dialogue direct était la première du genre, après celle du 24 septembre 2013.
A l’issue de presque trois heures et demie d’échanges, Pascal Affi N’Guessan a déclaré que le dialogue était « positif », mais que « les points à passer en revue sont tellement nombreux qu’il faudra très rapidement une nouvelle rencontre avec le gouvernement, afin de pouvoir avancer vite ».
L’ancien Premier ministre de Laurent Gbagbo a précisé qu’il ne renonçait pas à sa demande de convocation des Etats généraux de la République. Un cadre approprié, selon lui, pour régler, notamment, toutes les questions liées à la préparation et à l’organisation de l’élection présidentielle de 2015. Pascal Affi N’Guessan juge que si le pouvoir rejette pour l’instant l’idée des Etats généraux, il pourrait revenir sur sa position.
Cadre permanent du dialogue
« Faux », a rétorqué devant la presse le ministre du Plan et du Développement, Albert Mabri Toikeusse. Le gouvernement « veut toujours amener le FPI à rejoindre le cadre permanent du dialogue, aux côtés de onze autres partis de l’opposition. Le FPI s’y refuse toujours ».
A l’ouverture de la rencontre, l’ex-Premier ministre Jeannot Kouadio-Ahoussou, désormais ministre d’Etat auprès du président de la République, a attiré l’attention des participants sur « la fragilité de la paix », après avoir déclaré que « la paix se fera avec tous les acteurs, y compris avec le FPI ».