Une importante délégation d’officiels ivoiriens a été dépêchée à Béoumi samedi 18 mai. La ville, située à 60 km de Bouaké, au centre du pays, a été le théâtre de violents affrontements entre communautés Baoulé et Malinké mercredi et jeudi.
Les autorités sont venues écouter la population, et prôner le dialogue, samedi, à Béoumi. Trois ministres ont fait le déplacement pour tenter d’apaiser les esprits encore échauffés par les événements des derniers jours : le ministre de la Communication et des Médias, Sidi Tiémoko Touré, originaire de la ville, était présent ainsi que le ministre des Mines, Jean-Claude Kouassi et le ministre des Transports, Amadou Koné.
Les membres de la communauté Malinké et ceux de la communauté Baoulé – chefs traditionnels, leader religieux et jeunes – ont été reçus dans les locaux de la préfecture, où ils ont pu s’exprimer sur leurs problèmes et les conflits récurrents qui les divisent autour de la question des transports et de la terre, notamment.
Mercredi et jeudi dernier, la ville a été le théâtre d’affrontements. À l’origine de ces violences : une altercation entre deux jeunes chauffeurs appartenant à chacune des communautés. Des accrochages qui ont fait neuf morts et près d’une centaine de blessés.
Désarmer la population
Joint par téléphone, le maire de Béoumi a insisté sur le message de « réconciliation, de pardon et de vivre ensemble » transmis par les autorités.
Une cellule de crise va être rapidement mise en place et la gendarmerie devrait s’atteler à désarmer la population : d’après le maire, des fusils traditionnels et d’autres armes à feu ont été utilisés dans les violences des derniers jours.
La délégation officielle visitera ce dimanche d’autres villages de la commune, alors que les forces de l’ordre sont toujours déployées dans le département.
RFI