Selon le dernier rapport de Transparency international sur la corruption en Afrique de l’Ouest. Sur 180, le Mali occupe la cinquième place après la Guinée-Bissau, le Nigéria, la Guinée Conakry, le Libéria, le Togo.
Au Mali, la corruption et la délinquance financière sont devenus de véritables fléaux. Elles freinent tout développement. L’Administration publique, les Impôts, la Police, la Gendarmerie, les Collectivités, la Justice, les Douanes, les Médias, la Santé, l’Éducation sont entre autres nids de la corruption. Cependant, contre toute attente, cette corruption se nourrit de l’impunité.
Ce n’est un secret pour personne que depuis quelques années, l’État a montré ses limites aussi bien dans l’application des règles de bonne conduite des agents publics que dans la prévention des déviances morales entraînant aussi bien une corruption endémique que des dysfonctionnements de l’appareil d’État, malgré les nombreuses structures de lutte contre la corruption comme le Contrôle General des Services Publics, l’Office Central de Lutte contre l’Enrichissement Illicite, la Section des Comptes de la Cour Suprême, la Cellule d’Appui aux Structures de Contrôle de l’Administration, l’Inspection des Finances, le Contrôle Financier, le Bureau du Vérificateur General, la Cellule Nationale de Traitement des Informations Financières et l’Autorité de Régulation des Marchés Publics.
La corruption est un véritable fléau qui sape le tissu économique et social d’un pays, et nuit à tous les citoyens, notamment les jeunes. C’est pourquoi, une lutte farouche contre la corruption et l’impunité a toujours été sollicitée par les organisations de la société civile malienne. Les OSC doivent participer, légitimer et entériner la politique et l’action gouvernementale. Pour, une lutte accrue, un numéro vert a été mis à la disposition du public. Ce numéro renforce le site internet, dont l’objectif est de donner le maximum d’informations utiles au public et de recevoir les plaintes des citoyens.
Cependant, il est difficile de comprendre que depuis septembre 2019, une lutte implacable est menée contre les prédateurs de notre tissu socioéconomique, qu’aucun fonctionnaire milliardaire n’ait encore été inquiété alors que des services de contrôle de l’État ont mis au grand jour la gestion désastreuse de bien de commis de l’État qui ont été nommés à la tête des directions de l’administration publique.
Chaque année, Transparency international a pour mission de mesurer le niveau de corruption dans le secteur public en s’appuyant sur 13 évaluations d’experts et enquêtes auprès de grands dirigeants d’entreprises. L’IPC est mesuré sur une échelle de 0 (très corrompu) à 100 (très propre).
Mahamadou YATTARA
Source: Infosept