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Corruption: le mal du siècle dans le collimateur des jeunes

La deuxième édition de la semaine de la jeunesse contre la corruption a été lancée, hier mardi 16 janvier, à l’hôtel Olympe. La cérémonie d’ouverture était présidée par le représentant du ministre de la Justice, garde des sceaux, Boubacar TOURE ; en présence de l’Ambassadeur du Canada dans notre pays ; du vérificateur général adjoint ; du président de l’Office central de lutte contre l’enrichissement illicite…

Cette semaine de la jeunesse contre la corruption a été organisée par la Communauté de pratique en matière de lutte contre la corruption avec le soutien du Projet justice, prévention, réconciliation pour les femmes, mineurs et autres personnes affectées par la crise au Mali (JUPREC). Cette édition est placée sous le signe de l’engagement actif et citoyen des femmes et des jeunes contre le phénomène de la corruption à travers le slogan « la corruption ne passera pas par moi ».
Elle a pour objectif de contribuer davantage à la valorisation des principes d’intégrité et à la promotion des actions de lutte contre la corruption à travers l’implication des femmes et des jeunes comme piliers du changement social. Aussi, à travers l’organisation de cette semaine, les initiateurs nourrissent l’ambition de renforcer l’implication des femmes et des jeunes dans la lutte contre la corruption, la délinquance financière et l’impunité ; de mobiliser la société civile en faveur du suivi citoyen des recommandations des rapports du vérificateur général et d’impliquer le secteur de l’éducation dans la lutte contre la corruption et la délinquance financière.
La présidente de la Communauté de pratique en matière de lutte contre la corruption, Mariétou SENOU, a indiqué que le rapport de l’étude sur la perception des jeunes sur le phénomène de la corruption réaliser par le projet JUPREC fait état d’un nombre important d’impact négatifs de ce fléau sur les jeunes. Elle a cité entre autre sur le manque de l’emploi ; le départ en exode rural ou en immigration ; les bandes criminelles ; le manque de perspective…
Elle a expliqué que face à cette réalité, son organisation en partenariat avec le consortium d’ONG canadienne JUPREC (Justice, Prévention et Réconciliation) organise chaque année une série d’activités afin d’interpeler l’opinion nationale et internationale sur les méfaits de ce fléau et réfléchir en même temps sur les pistes de solutions.
Le président de l’Office centre de lutte contre la corruption, Moumine GUINDO, a affirmé que les différentes actions en matière de lutte contre la corruption qui donnent aujourd’hui l’espoir ne doivent rester en état de lueur. Selon lui, la beauté des mots en matière de lutte contre la corruption est faible à côté de la gravité des maux que constituent l’enrichissement illicite, la corruption et toutes les autres infractions assimilées. Pour arriver à des résultats escomptés, M. GUINDO a indiqué qu’il faudrait des actions dans la durée en tout lieu et en tout circonstance impliquant tout le monde.
Le vérificateur général adjoint a souligné que les gouvernements successifs ont mené des campagnes anti-corruption assorties de mesures pour endiguer le phénomène. Ce, affirme-t-il, à travers l’adoption de textes répressifs et la mise en place de structures de contrôle et de vérification.
Pour sa part, le représentant du ministre de la Justice, garde des sceaux, Boubacar TOURE, a informé que notre pays avait ratifié toutes les conventions de lutte contre la corruption et ses protocoles de mise en œuvre à l’échelle internationale. Au niveau interne, il a mentionné que beaucoup de ces textes ont été internalisés dans le code pénal.
De même, dit-il, en plus des services de contrôle interne, le Mali a mis en place d’autres structures beaucoup plus indépendantes. Pour lui, avec les différentes structures mises en place pour lutter contre la corruption, la volonté de l’Etat pour juguler le fléau ne souffre l’ombre d’aucun doute. Après les nombreuses initiales, M. TOURE estime qu’il est temps que chacun se sent concerné par le phénomène de la corruption en s’impliquant, condition sine qu’à non pour atteindre des résultats concrets et appréciables.

PAR MODIBO KONE

 

Source: info-matin

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