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Coronavirus : plus de 1 000 morts en France, “indispensable de prolonger le confinement”

Le confinement visant à endiguer l’épidémie de coronavirus “durera vraisemblablement au moins six semaines” à compter de sa mise en place, le 17 mars dernier, estime le Conseil scientifique de l’exécutif dans un avis diffusé mardi. La France est devenue le 5e pays à franchir le cap des 1—000 décès imputés au coronavirus, selon les chiffres annoncés mardi.

 

Le coronavirus a causé 1—100 morts à l’hôpital depuis le début de l’épidémie et 2—516 patients étaient mardi soir en réanimation, a annoncé mardi 24 mars le directeur général de Santé Jérôme Salomon. Ces bilans traduisent une augmentation de 240 décès et de 434 patients supplémentaires en réanimation en 24 heures, sur un total de 10—176 patients hospitalisés selon Jérôme Salomon.

Les plus de 1—000 décès enregistrés mardi à l’hôpital “ne représentent qu’une faible part de la mortalité” en France, a-t-il indiqué. “Les deux principaux lieux de décès sont l’hôpital et les Ehpad”, a-t-il précisé en annonçant la mise en place d’un “suivi quotidien de la mortalité” dans les établissements pour personnes âgées “dans les tout prochains jours”.

Toutes les régions du pays sont touchées, les plus affectées étant “l’Île-de-France, le Grand-Est, Auvergne Rhône-Alpes, PACA, les Hauts-de-France, la Bourgogne France-Comté, l’Occitanie et la Nouvelle Aquitaine”, selon le DGS. Quelque “85—% des décès enregistrés surviennent chez des personnes de plus de 70 ans” a-t-il précisé en qualifiant l’épidémie “d’inédite, sévère et rapide”.

“Le confinement, seule stratégie réellement opérationnelle”

Un peu plus tôt, le conseil scientifique de l’exécutif sur le Covid-19 avait estimé “indispensable de prolonger le confinement” au delà des deux semaines initialement prévues, dans un avis rendu public.

“Le confinement durera vraisemblablement au moins six semaines à compter de sa mise en place” le 17 mars, écrit le Conseil, qui dit également “considérer nécessaire un renforcement du confinement”, sans en préciser les modalités. Il souligne également que “trois semaines (…) sont nécessaires pour obtenir une première estimation de son impact”.

“Le confinement est actuellement la seule stratégie réellement opérationnelle, l’alternative d’une politique de dépistage à grande échelle et d’isolement des personnes détectées n’étant pas pour l’instant réalisable à l’échelle nationale”, estiment les membres du Conseil.

Une décision de sortie “pourra être prise sur la base d’indicateurs épidémiologiques indiquant notamment que la saturation des services hospitaliers, et des services de réanimation en particulier, est jugulée. Le gouvernement devra en outre s’assurer que les éléments d’une stratégie post-confinement sont opérationnels”.

“Entière transparence” sur la pénurie de matériels de protection

Il ne s’agit toutefois que d’une “estimation parmi d’autres”, a commenté le ministre de la Santé Olivier Véran, sans préciser si le gouvernement allait s’y rallier – ce qui est généralement le cas, a-t-il convenu.

“Quand la circulation du virus sera contrôlée, alors la levée du confinement pourra être abordée”, a déclaré Olivier Véran. “S’il est possible de le lever plus tôt, nous le ferons évidemment”.

Les membres du Conseil scientifique émettent par ailleurs un “point d’alerte” sur “la pénurie réelle ou ressentie de divers types de matériels, à commencer par les matériels de protection sanitaires indispensables”.

Ils recommandent aux “pouvoirs publics de faire preuve d’une entière transparence et de plus de clarté, afin de répondre aux questions que se posent les hôpitaux et les soignants quant aux stocks existants et à la manière dont les services seront approvisionnés”.

Emmanuel Macron à Mulhouse “pour rendre hommage au personnel soignant”

Sur le terrain, la mobilisation s’accentue pour soulager les hôpitaux, en particulier dans l’Est : un premier malade a été admis dans l’hôpital de campagne de l’armée à Mulhouse, où Emmanuel Macron se rendra mercredi “pour rendre hommage au personnel soignant” et “témoigner sa solidarité envers la région Grand Est, fortement éprouvée” par la crise du coronavirus.

Une trentaine d’autres malades seront évacués mercredi par TGV pour soulager l’Alsace, la région la plus frappée par le coronavirus. Ce “TGV médicalisé”, une première en Europe, sera mobilisé pour la première fois pour transférer des patients depuis Strasbourg et Mulhouse vers des régions moins touchées par l’épidémie, a annoncé Olivier Véran devant les députés.

Avec AFP

SourceFrance 24

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