Depuis le début de la paralysie du transport aérien dans le monde à cause de la pandémie du nouveau coronavirus, l’Association des compagnies aériennes africaines (AFRAA) a fait deux fois des projections sur le manque à gagner que cette crise sanitaire va entrainer dans le secteur. La dernière estimation, faite le14 mai, évoque une perte de 8,1 milliards de dollars cette année, contre 4,4 milliards de dollars évalués deux mois plus tôt.
Avec des frontières fermées depuis la mi-mars et malgré quelques vols intérieurs qui recommencent timidement dans certains pays, les pertes globales du chiffre d’affaires des compagnies aériennes africaines dépasseront les 8 milliards de dollars pour l’année en cours. Mais pour que cette situation, déjà catastrophique, ne soit pas encore pire, il faudra que certaines conditions soient remplies, selon Abderamane Berthé, secrétaire général de l’Association des compagnies aériennes africaines.
« Avec l’hypothèse que, au courant du troisième trimestre 2020, les compagnies aériennes vont pouvoir reprendre 40 % de leur activité et au courant du dernier trimestre 2020, 70 % de leur activité. Encore une fois, cela va dépendre des décisions qui vont être prises par les différents Etats par rapport aux ouvertures des frontières. Donc, nous allons refaire une estimation à la date du 15 juin 2020 », a-t-il indiqué.
L’Afraa réitère l’appel qu’elle avait lancé au début de la pandémie de covid-19 aux gouvernements des différents pays africains et aux institutions financières internationales, de soutenir les compagnies aériennes du continent. Cette assistance ne consistant pas seulement à accorder des dons, mais aussi à des prêts à taux préférentiel, lorsque les compagnies qui survivront solliciteront les bailleurs.
RFI