En tournée en Afrique depuis son investiture, le président du Sénégal investi, il y a quelques semaines, est annoncé aujourd’hui à Bamako. La visite, selon la présidence de la République du Sénégal, s’inscrit dans une dynamique de renforcement des liens historiques de bon voisinage, d’amitié fraternelle, de solidarité et de coopération multiforme.
Dans l’espace CEDEAO, les échanges commerciaux entre les deux pays sont importants. Après la Côte d’Ivoire, le Sénégal est le pays où les marchandises maliennes transitent le plus. En clair, le Sénégal est parmi les principaux fournisseurs du Mali avec 12,40% en 2021.
Ces tournées qui l’ont conduit en Mauritanie, en Côte d’Ivoire, au Ghana, au Nigéria, interviennent alors que la confiance est détériorée entre le Mali, le Niger et le Burkina Faso formant l’Alliance des Etats du Sahel créée en septembre 2023 et la CEDEAO.
Dans plusieurs étapes de ces visites, il a plaidé auprès de plusieurs présidents ouest-africains dont Alassane OUATTARA, Bola TINUBU pour l’ouverture d’un dialogue avec les trois pays frères afin de les ramener à la maison. Certains de ces chefs d’État, à l’image de Nana Akufo-ADDO, fondent l’espoir que le nouveau pouvoir sénégalais va les “aider résoudre ce problème majeur auquel la CEDEAO fait face”.
Pour M. FAYE qui a adopté une politique de rupture avec les approches du président Macky SALL, tout en déplorant l’ingérence de la CEDEAO dans la gestion de politique interne, il est persuadé que l’organisation sous régionale est « un outil formidable d’intégration » à préserver. « On ne gagne rien à quitter une organisation pour en reconstruire une nouvelle », a-t-il déclaré.
Également, le Parlement de la CEDEAO avait aussi appelé la mise en place d’une commission ad ’hoc de médiation en vue de trouver un terrain d’entente alors que, selon les textes de la CEDEAO, le retrait des membres de l’AES deviendra effectif à partir de janvier prochain.
Après Bamako, le président sénégalais se rendra également à Ouagadougou.
PAR SIKOU BAH