Le vendredi, 19 janvier, le Pr. Abdou Mallé, enseignant à l’IPR IFRA (Institut polytechnique rural de formation et de recherche appliquée) de Katibougou, non moins secrétaire général du Syndicat national de l’Enseignement Supérieur et la Recherche Scientifique (SNESUP) et certains de ses collègues ont été convoqué par les services de renseignement.
Si ces autres camarades ont rejoint leurs domiciles, ce n’est pas le cas pour le chef du syndicat qui, lui, serait maintenu en détention. Depuis, apprend-on auprès de son entourage, c’est l’inquiétude qui prévaut.
Selon nos informations, au moment où nous mettons sous presse, le Pr. Mallé n’est toujours pas rentré chez lui. Sa convocation et sa détention seraient liées à une déclaration faite lors des Etats Généraux de l’Éducation (EGE), relative à la gestion du site de l’IPR de Katibougou et relayée par la presse. «D’abord, le premier problème pour tout le système éducatif, est relatif à l’insuffisance des infrastructures. A ce niveau, est-ce que vous pouvez imaginer que chez nous à l’IPR IFRA de Katibougou, il y a des problèmes fonciers dans lesquels le gouverneur est impliqué. Et nous protestons. Notre chère école agricole d’envergure régionale, sous régionale et internationale, est créée en 1898. L’IPR a 126 ans aujourd’hui. Ces premiers titres ont été acquis en 1935. Mais ce sont les fils de certains travailleurs à qui un directeur avait donné des parcelles provisoires pour qu’ils soient proches de l’école, qui se sont levés aujourd’hui pour dire que le titre de l’IPR leur appartient. Nous disons non, et nous souhaitons le départ du gouverneur qui soutient cela», déclarait le Pr. Abdou Mallé. Est ce réellement la cause de son interpellation ?
- B. FOFANA
Source : Le Républicain