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Convoitise sur la ferme de Soninkoura : Le maire pousse la population à la radicalisation

Le différend qui oppose le maire à la population représentée par le chef de quartier de Bougoufie  porte sur sort à réserver à la ferme de Soninkoura. Le maire au nom du développement de la ville dont il est censé être le porteur est prêt à outrepasser les normes pour implanter une station traitement de boue de vidange En face une population qui ne veut pas de cette infrastructure polluantes devant ses portes et sceptique au regard des coups tordus dont elle fut victime  craint pour sa santé. Pour ces motifs elle propose une délocalisation du projet sur un site qu’elle pense  plus approprie. Non content de cette attitude citoyenne le maire répond de façon épidermique et n’arrive  pas  à dissimuler  son mépris envers la population. Un comportement qui cacherait mal un autre  agenda et des ambitions qui restent à préciser. Chronique d’une crise latente

 

 Chronologie des faits

 En juillet 2013, suite à une demande du recteur de l’université de Ségou, le ministre des finances du Mali affecte la ferme de Soninkoura à l’université sous « la double condition du respect strict de sa vocation agropastorale…. ». Cette affectation pour les populations était un moyen de préserver le patrimoine de la ferme contre les tentatives de morcellement et de vente dont la rumeur fait état. C’était aussi l’occasion de réaliser le vœu de restauration des anciennes fonctions de la ferme.

  • Le 08 mai 2019, le maire se fait porteur de la cause de la directrice de l’Agence Nationale de Gestion des Stations d’Epuration du Mali (ANGESEM) en demandant au gouverneur une parcelle de terrain dans la ferme de Soninkoura pour abriter la station de boue de vidange. « le maire presse » le gouverneur d’agir arguant que le processus de construction de la station est arrivé à terme. Il demande par ailleurs au gouverneur de se hâter car l’infrastructure d’assainissement serait indispensable au développement de Ségou.

Pour quoi le maire se porte demandeur en lieu et place de la directrice de l’agence ?

  • Le 20 Septembre 2019 soudainement les populations du quartier Bougoufie ont constaté  un chantier en démarrage dans la ferme. Automatiquement le conseil du quartier s’est réuni, afin d’obtenir une délocalisation du projet pour des raisons de santé pour les populations environnantes et invite le maire à choisir le site de Kounè prévu à cet effet sans oublier de rappeler que la ferme a été affectée à l’université de Ségou.
  • En réponse le maire martèle que le projet appartient à l’Etat du Mali et que la lettre d’affectation de ferme de Soninkoura du ministre n’est qu’une simple intention. Le maire renvoie  le chef de quartier aux recommandations du schéma directeur de la ville de Ségou et environs.

En réduisant la lettre d’un ministre de la  République à une simple intention, le maire de Ségou fait preuve d’insubordination à notre avis. Aussi sa mauvaise foi est notoire  car la correspondance du chef de quartier n’a jamais mis en cause la paternité de l’Etat sur  la ferme et le  projet encore moins l’utilité de la station de l’assainissement de Ségou. Seulement la chef du quartier sollicite du maire une délocalisation du projet. Par ailleurs, le schéma dont fait allusion n’a jamais exigé d’implanter le projet dans la ferme. Le maire devrait aussi savoir que  la recommandation concernant la ferme  avait trouvé un début de réponse avec l’affectation à l’université chargée de la restaurer dans ces fonctions anciennes.

  • Face au refus du maire, le quartier saisit le ministre des domaines et des affaires foncières pour une délocalisation du projet. Ce dernier intime le maire d’arrêter. Dans sa correspondance du 24 octobre 1019, au maire, le ministre Badra Alioune BERTHE dit ‘‘je tiens à vous signaler que la ferme en question est la propriété de l’Etat. Ainsi, à cet égard, vous ne pouvez pas en disposer et même y effectuer quelques opérations que soient….. par conséquent, je vous invite à mettre fin à l’implantation de la station d’épuration dans la ferme de Soninkoura et à cesser toute forme d’occupation….. J’en profite pour vous faire observer que vos actions s’apparentent à l’atteinte à un bien public à la disposition du bien d’autrui et du dommage à la propriété, toute retenue comme infraction et punie par le code pénal…..’’
  • Le 31 octobre 2019, le maire répond au ministre en revenant sur la même chanson à savoir que le projet appartient à l’Etat et qu’il est piloté par l’Agence National de Gestion des Stations d’Epuration du Mali (ANGESEM) tout en reconnaissant la propriété de l’Etat sur la ferme. Cependant, le maire nie toute action sur la ferme. ‘‘ je n’ai posé aucune action, ou opération sur cette ferme….j’ai sollicité du gouverneur de la région de Ségou, représentant de l’Etat, la réalisation de la dite station dans la ferme propriété de l’Etat…..’’

Que comprendre de ce jeu de mot ?

Dans son dilatoire, Monsieur le maire pense qu’il revient au ministre de l’environnement de diligenter la réalisation de la station.

Alors pourquoi il se fait porteur quand il reconnait que cela revient au ministre en charge de l’environnement ?

  • Le 16 décembre 2019, par une correspondance au chef de quartier de Bougoufie, le maire qualifie d’allégations les craintes formulées par la population relatives à leur santé par rapport à un éventuel voisinage du projet. Toujours, dans son style d’impressionnisme qu’on lui connait, il invite le chef de quartier à prouver des arguments scientifiques contraires à l’étude effectuée par CIRA Mali. Monsieur le maire oublie les recommandations de la consultation publique et les appréhensions qu’il devrait purger avant toute installation. Pour le maire la ferme dans son état actuel dérange et la réalisation de la station est la solution. Entre temps, la population a été témoin du démarrage des travaux et le climat social s’est particulièrement alourdi. Il a fallu toute la dextérité des anciens pour contenir la fureur des jeunes.
  • Dans le même mois, le préfet de Ségou Président du comité chargé de suivi de la mise en œuvre du schéma directeur  rappelle le maire à l’ordre au respect strict de la lettre du ministre des domaines. En réponse, le maire reprend la même chanson en précisant qu’il n’a ‘‘ en aucun moment délivré une autorisation pour la construction de cette station de traitement. Et plus loin, le maire affirme qu’il soutient le projet comme une solution ‘‘ urgente à la ferme de Soninkoura abandonnée’’. Pour le maire la ferme est abandonnée et il faut l’occuper et urgemment ! voilà le vrai agenda du maire et c’est lui-même qui le dit peut être sans se rendre compte.
  • Le 03 janvier 2020, le maire revient à la charge auprès du ministre des domaines et des affaires foncières en lui demandant de s’impliquer en sa qualité de chef de département pour l’aboutissement de sa demande des deux hectares pour le site du projet. Demande faite auprès du gouverneur. Une fois de plus, le maire démontre son addiction pour  cette ferme car jusque-là le principal concerné du projet, c’est-à-dire l’ANGESEM ne s’est manifesté. Comme  le dit un adage en bamanankan ‘‘on reconnait les intentions du chien en fonction de la position de sa queue ».
  • Le 06 janvier 2020, le directeur régional de l’urbanisme acteur clé du schéma directeur rappelle à l’ordre madame la directrice général de l’ANGESEM en ces termes ‘‘ il nous est revenu de constater que les travaux de construction de la station…..dans la ferme de Soninkoura….et dont vous êtes le maitre d’ouvrage délégué ont démarré en dehors de toute autorisation administrative préalable comme cela est dû…..’’
  • (Suite de la P 2)Le 07 janvier 2020, le ministre des domaines et des affaires foncières, revient à la charge, demande au maire d’arrêter les travaux ‘‘ je vous informe que le site de l’implantation de cet ouvrage est propriété de l’Etat….. et n’a pas encore fait l’objet d’affectation au ministère de l’environnement….. en attendant, je vous demande d’arrêter les travaux……’’ par deux fois le ministre intervient sans compter le préfet et le directeur de l’urbanisme pour demander l’arrêt des travaux mais notre maire n’a en cure.
  • Le 15 janvier 2020, le ministre des domaines et des affaires foncières, écrit à son homologue en charge de l’environnement pour arrêter les travaux. Sans résultat. Comme on le voit, le maire veut mettre tout le monde devant le fait accompli, et pousser la population à la faute ; des méthodes qui ont lésion  dans notre pays.

Devant l’insistance de la population, et la tournure que pourrait prendre les évènements, le maire par correspondance le 27 janvier 2020, informe le ministre des domaines l’arrêt des travaux ‘‘ en attendant l’affectation au ministère de l’environnement…..’’ que peut-on comprendre par cette affectation ? Quand le maire qualifie de simple intention une première affectation à l’université de Ségou.

  • En début de l’avril 2021 En bon politicien doué d’une habilité sans pareil, notre maire a profité de la visite du ministre de l’environnement HAIDARA Bernadette KEITA pour appuyer sur la gâchette. Misant sur la non maitrise du dossier par l’équipe en place, et peut être sur étroitesse des relations que celle-ci pourrait avoir avec Ségou, monsieur le maire a engagé un véritable lobbying. En réponse, les populations concernées tout en restant dans la légalité ont rappelé par écrit l’historique du projet et les fins de non-recevoir des ministres concernés à l’époque. Mais c’était sans compter avec la détermination du maire qui voit autre chose dans ce projet que l’intérêt de la population avoisinante. C’est ainsi qu’une mission venue de Bamako est invitée à venir sensibiliser la population .Imbu  de sa personne, le maire choisit le samedi (jour non ouvrable) pour fixer un rendez-vous à 9 heures chez le chef de quartier. Et se donne le droit de se faire attendre près d’une heure. Le conseil du quartier lui fera comprendre en sa manière la réciprocité du respect en vidant le lieu après avoir trop attendu. ..

Quel que soit l’issu voilà les faits tels qui se sont déroulés et donne la latitude à chacun de comprendre les agissements du maire.

MOC

Eléments de réponses au maire

Le maire de Ségou a livré une communication pour justifier son entêtement à vouloir installer une station de boue de vidange en pleine agglomération urbaine. Dans son speech pour justifier son tape à l’œil, Monsieur le maire s’est laissé aller à des amalgames entre des eaux usées et boues de vidanges et  souvent des contres véritésLe développement de la ville est et doit être  la préoccupation de tout citoyen Seulement il doit respecter des normes qui garantissent la santé des populations. Un mauvais projet reste toujours un mauvais projet quel que soit son porteur .Le dénoncer aussi est acte citoyen reconnu par les lois de la républiqueIl n’est pas donné à tous de scruter l’avenir, ceux qui l’ont fait ont  essuyé la risée de petites gens  avant d’être blanchis par l’histoire.

  • Monsieur le maire estime que la ferme n’a pas été attribuée à l’université mais plutôt affectée. On le comprend par sa volonté de noyer le poisson et de nous distraire  au moyen d’un lexique  juridico- foncier  inaccessible aux non-initiés. Toute fois l’affectation peut aboutir à l’attribution au regard des conditions fixées par le ministre des finances à l’époque. Pour cause l’affectation est un  acte ou fait ayant pour conséquence d’incorporer un bien au domaine public. M. le maire a dans sa correspondance  le 27 janvier 2020 au ministre des domaines utilisé le terme affectation dans le même esprit que nous, en ces termes ‘‘ en attendant l’affectation au ministère de l’environnement…..’’ En somme la ferme de Soninkoura a affectée à l’université par un ministre de la République avec intention d’en disposer définitivement. Nier cet état de fait cache mal une insubordination. Le maire déclare que seul le conseil de ministre attribue. Mais les lettres d’attributions signées par les préfets et les sous-préfets servent à quoi alors ?
  • Le maire dit que le projet est le développement de Ségou et que la ferme est la propriété de l’Etat, personne ne conteste et n’a contesté ces faits. La ferme de Soninkoura ancien patrimoine de l’Office du Niger ne peut être que propriété de l’Etat du Mali sauf vente ou cession à autrui. Le projet de réalisation de station de vidange est un projet de développement et a fait l’objet d’une recommandation lors de l’élaboration du schéma d’urbanisation de la ville ders Ségou et de ses environs. Mais le problème provient de l’emplacement de ce projet qui de toute évidence est un polluant. Pourquoi le maire veut implanter ce projet dans la ferme de Soninkoura. Pour quoi pas à Kounè prévu pour la décharge finale comme c’est le cas à Sikasso.

Le maire soutien que la population a participé à la consultation. Effectivement le chef de quartier de Bougoufie  a participé à la consultation Publique  sur « le projet de collecte et de traitement des eaux usées et des déchets solides dans 46 villes du mali première tranche 11 villes  » .C’était le 02 novembre 2017 a la DRACPN et les travaux étaient présidés par le 4eme Adjoint au Maire Bamoussa TOURE. Dans son explication le Directeur de la DRACPN M BAH n’a déclaré que le projet « consiste à une pose de grands tuyaux dans la ville précisément dans le vieux Ségou, dans le quartier administratif et le centre .Toutes les familles par lesquelles passe le réseau seront connectées. Les eaux usées de ces familles qui passent par le réseau seront acheminées jusqu’à la station de traitement … »précise le rapport de la consultation

S’agit –t-il du même projet et si c’est le cas où sont les latrines promise aux populations ? Où est le réseau de tuyaux qui doit drainer les déchets de vidange ? Par la directrice du domaine à l’époque a averti  que la ferme de Soninkoura fait l’objet d’une procédure de création de titre foncier au profit de l’université de Ségou. Elle a aussi invité à prendre des mesures pour sécuriser l’espace réservé de Kounè contre les prédateurs. Nous étions en 2017 .Qu’est-ce que le maire a fait pour Kounè de cette période à nos jours ? Pour mesure d’accompagnement, la population devrait être dotée en latrine devant être raccordée au réseau. Monsieur le maire peut-il nous montrer les latrines ou le réseau ? Autant de question sans réponses qui nous amène à douter de sa bonne foi

  • Monsieur le maire pense que nous sommes manipulés. C’est une insulte à l’égard d’une population qui ne fait que d’exercer son droit de contrôle citoyen. Dans le discours du maire il évoque toujours l’Etat, le gouvernement sans jamais évoquer les populations. Il oublie qu’il est en mission d’obligation envers cette population qui est détentrice de droit. Piqué dans son orgueil, il est compréhensible que le maire soit toujours guidé par les survivances de l’Etat vertical et qu’il oublie qu’il ne sera pas à son fauteuil sans les populations qu’il est en train de mépriser. Monsieur le maire doit savoir que le gouvernement renonce quand il est conscient que les actes qu’il pose vont contre le destin des populations.
  • Si Monsieur le maire tient au développement/assainissement de Ségou. Il pouvait commencer par le plus simple à savoir mettre sur place un mécanisme durable de collecte et d’évacuation des ordures ménagères de la ville. C’est le minimum car Ségou a une expérience pour ça et des hommes politiques tels que l’honorable Galil ont prouvé qu’on peut débarrasser cette ville de tas d’ordures. Si le maire tenait à assainir Ségou et avec l’expérience de près de deux décennies de gestion dans les collectivités  dont il dispose, il devrait être en mesure d’évacuer les eaux de ruissellements de la ville qui enregistrent des marres et des marigots après chaque grande pluie.
  • Monsieur le maire parle d’ex ferme Soninkoura, il tombe dans la négation de l’histoire et traduit son mépris affiché envers les populations. En tout cas cet espace jusque-là n’a fait l’objet d’aucune autre immatriculation officielle à moins que monsieur le maire nous amène la preuve. Mais son état d’âme traduit la finalité d’un processus qui a commencé bien avant lui. L’une des plus grosses erreurs la restructuration de l’Office du Niger a été remettre la ferme sans garde de fou à autre structure que le ministère de l’agriculture qui en avait besoin. Avec le changement de tuteur, la ferme est perçue comme un objet de commerce, une marchandise qu’il faut liquider pour avoir de l’argent. L’héritage historique et culturel, le capital scientifique et son rôle de protection de notre environnement ont été sacrifiés progressivement la ferme a été abandonnée. La haie de caîlcédrat  dont la voute était perceptible depuis les airs a été livré aux braconniers. Les ’arbres  fruitiers  et la flore sahélienne ne résisteront pas à l’assaut répété des prédateurs. Conséquence un désert s’est installé avant de devenir un dépotoir des ordures.  Pour qui connait l’addiction de nos maires envers la terre, il est compréhensif que la ferme soit au centre des convoitises. Que Monsieur le maire sache que la ferme porte le nom d’un quartier qui était le village garnison à l’entrée Est de la ville de Ségou.
  • Monsieur déclare que le lycée Cabral a bénéficié de deux hectares de la ferme. Donc le morcellement a commencé pour lui ? qu’il se détrompe, l’école d’enseignement féminin communément appelée (cours ménagers) qui est devenu le  lycée régional de Ségou puis  lycée Cabral était toujours sur le domaine de la ferme. Le titre foncier ont été distrait après 94 au profit du ministère de l’éducation.
  • Enfin Monsieur le maire pense que nous nous contentons de critiquer de contester sans apporter une Faux. Notre projet est de restaurer la ferme dans ses anciennes fonctions, lesquelles fonctions se composent de recherche végétale et animale, de conservation de la biodiversité et de préservation de l’équilibre éco systémique   par ces temps de changement climatique. Nous proposons un programme durable qui préserve l’avenir des générations futures. A la différence du maire, qui veut faire de la tape à l’œil avec profit instantané sans lendemain. Comme on en  connait chez les politiciens pour se faire des subsides et se faire élire afin de dominer encore les populations qu’ils maintiennent  dans la misère, dans la précarité voire dans la dépendance. A la différence du maire nous avons une vision laquelle combine la satisfaction des priorités du présent et les exigences du futur.  c’est ce qui a milité le plaidoyer en faveur de l’université de Ségou le seul service public à l’époque  dont la vocation cadre sensiblement avec la vision que les populations ont de la ferme. De nos jours les partenaires ne manqueront pas et le maire peut assurer le portage politique de ces initiatives  Pour clore M. le maire parles de Sikasso en exemple de réussite. Faux A Sikasso  la station se trouve sur le site de la décharge finale et n’est pas encore déléguée à la collectivité. Les camion-vidangeurs  continuent de déverser dans la nature les excrétas ou dans les vergers sur commande. A Mopti le  projet se résume aujourd’hui à un réseau de caniveaux reliées à un bassin de collecte et qui communique avec le fleuve .Il dessert une partie de la ville selon nos sources avec des résultats approximatifs.

Le  maire pourrait tirer des leçons des expériences des autres pour mieux piloter son projet. Le développement c’est aussi  tirer profit des échecs des autres. La précipitation avec laquelle il veut conduire ce dossier en oubliant les priorités de la ville laissent tout  observateur averti  perplexes.

Source : Delta Tribune

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