L’annonce à la télévision nationale de la décision du ministère de la Fonction publique et de la Réforme de l’Etat sur le démarrage des travaux de contrôle physique des agents de l’Etat à partir d’hier lundi 20 octobre 2014 a semé la panique dans certains départements ministériels.
Depuis quelques jours, des informations portant contrôle physique des agents de l’Etat circulaient. Depuis dimanche soir, la nouvelle a quitté la phase des rumeurs pour devenir officielle. Le ministre de la Fonction publique, Moussa Bocar Diarra, a expliqué, dans le journal télévisé de dimanche soir, les raisons de cette vaste opération de recensement du personnel de la fonction publique, des collectivités territoriales, des conventionnaires et des contractuels de l’Etat.
C’est hier lundi 20 octobre qui avait été retenu pour le démarrage de ce recensement. Pour cela, ce sont les cabinets ministériels (Santé, Education, Développement rural etc.), les secrétariats généraux et les services centraux qui ont été ciblés pour piloter les travaux. Les autres structures sont prévues à partir du mois prochain.
Certains agents concernés pour le démarrage de ces travaux ont eu la chance de suivre la nouvelle à la télévision nationale ou à travers les courriels envoyés aux différentes structures. Ainsi, ils ont pu se procurer des différentes pièces à fournir à temps. Par contre, d’autres qui n’ont pas pu suivre la nouvelle à l’ORTM ou par leurs services respectifs étaient dans une véritable situation de psychose lundi matin.
L’indignation se sentait le plus dans les propos et sur les visages de certains agents d’un cabinet ministériel de la cité administrative dont nous taisons le nom.
Ils disent ne pas comprendre pourquoi, ils n’ont pas été informés bien avant cette opération sur les pièces à fournir. Ce qui aurait facilité, pour eux, la recherche de ces pièces dont certains ne sont pas faciles à trouver en un laps de temps.
« Les agents chargés du contrôle sont très stricts sur les pièces à fournir », martèle une secrétaire. Avant de poursuivre « je serai obligée de retourner à la maison pour chercher l’extrait d’acte de naissance de mon enfant ».
Une chose est sûre : il n’est pas du tout facile de réunir toutes les pièces demandées en un laps de temps.
Vu que le contrôle ne se fait que chaque dix (10) ans, les actes de recrutement qui sont la toute première pièce demandée sont rarement entre les mains des agents sur place. Le dernier contrôle datant de 2003.
Le département de la Fonction Publique et de la Reforme de l’Etat conditionne le payement des salaires du mois d’octobre à ce contrôle physique. Ce qui sera fait sur place juste après ce contrôle. Jusqu’aux environs de 12h-13h, beaucoup des personnels concernés par ce premier jour de contrôle avaient vidé leurs services respectifs à la recherche des documents demandés. L’opération s’étend sur trois (3) mois, c’est-à-dire d’octobre à décembre.
L’objectif d’un tel contrôle, selon le ministre Bocar Moussa Diarra, est de permettre de maitriser l’effectif de tous les travailleurs de la Fonction publique et les salaires afin de savoir qui fait quoi et où.
Modibo Dolo
Source: Tjikan