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CONTRIBUTION : CEDEAO – Mali où est le problème ?

L’un des premiers à stigmatiser la CEDEAO après la chute d’IBK, je me vois aujourd’hui obligé de rappeler certains de mes compatriotes au réalisme et à l’objectivité. Dans l’état actuel des choses, se cramponner à diaboliser les positions de notre institution sous-régionale au nom de la souveraineté nationale est purement inconséquent. Cette attitude relève de l’euphorie, de la naïveté…   

 

Pour moi, après le mini-sommet d’Accra, il n’y a plus de problème. Le seul point d’achoppement, en ce que je sache, c’est l’exigence de donner le pouvoir aux civils (idée que j’avais d’ailleurs suggérée à l’avance), visiblement, la grande majorité des chefs d’État de la CEDEAO n’ont aucune intention malveillante contre le Mali.

Au contraire, ils ont fait des concessions à Accra en tolérant le délai de 18 mois retenu par les Maliens. Ils ont fermé les yeux concernant le poste de vice-président qui ne semble pas d’ailleurs faire l’unanimité lors des concertations nationales au Mali. Mieux, les restrictions faites sur ce point sont pertinentes et arrangent le Mali. Le fait que le tenant de ce poste (clairement visé par la junte) soit confiné dans les affaires de défense est très pertinent pour le Mali en guerre. Ainsi les militaires pourront se concentrer sur ce secteur qu’ils connaissent bien et pour lequel le pays les a formés. C’est un gage d’efficacité et d’espoir pour le peuple. Moi je ne vois aucune raison d’exposer inutilement notre pays à des sanctions que nous ne pourrons pas maitriser. La balle est dans le camp du CNSP. Il faut que le Colonel Hassimi Goïta et ses compagnons soient clairs et qu’ils regardent clairement les choses. Le problème est simple. Mettons fin aux discussions byzantines.

Même si le peuple se reconnaissait dans la plupart des revendications du M5-RFP, nous ne voulons plus de dérives, qu’elles soient révolutionnaires ou réactionnaires. Qu’on ne porte plus d’étiquettes (fondées sur la numérotation de la lettre M) ; dans un contexte où il est difficile de faire la distinction entre la voix de l’intérêt touché et les revendications légitimes. Je ne peux clôturer un tel article sans renouveler mes hommages à l’Imam Dicko que j’ai toujours considéré comme un garde-fou pour le peuple malien, une chance pour lui. Mon souhait est toujours qu’il se démarque de certains de ses compagnons impétueux qui ont des ambitions déguisées. Des rumeurs circulent sur la composition du futur gouvernement de transition. J’y adhère, mais la seule réserve que je fais est la suivante : confier le poste de Premier ministre à un homme qui, comme le lièvre dans nos contes, a figuré dans presque toutes les gouvernances du Mali démocratique n’est pas un gage de renouveau.

Au Mali, personne n’a le monopole de la compétence.

Que Dieu sauve le Mali !

Elhadj Drissa Doumbia   

Écrivain domicilié à Yirimadio-Bamako

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