Depuis quatre ans, les forces spéciales françaises sont chargées de traquer les jihadistes dans le Sahel, dans le cadre de l’opération Sabre. France 24 a pu exceptionnellement les rencontrer pendant leur entraînement. Reportage exclusif.
Depuis plus de quatre ans, l’opération Sabre est menée par les forces spéciales françaises avec la plus grande discrétion dans le Sahel. Les envoyés spéciaux de France 24, Armelle Charrier et Karim Hakiki ont pu exceptionnellement les rencontrer quelques jours pendant leur entraînement.
Leur objectif est de chercher et d’intercepter les jihadistes et de les empêcher de construire des sanctuaires. “Ces patrouilles interviennent au premier rang des actions de contre-terrorisme car elles permettent de déceler et d’aller chercher dans la profondeur des ennemis qui sont de plus en plus difficiles à saisir”, explique Alexis*, un opérateur des forces spéciales, à France 24.
Sur place, la traque des jihadistes s’organise donc en fonction des informations recueillies. Tout peut évoluer rapidement car la chaîne de commandement depuis Paris est courte et les commandos sont très flexibles. Ainsi, une opération peut être préparée pendant des semaines ou lancée dans l’heure.
Mini-sommet à Paris pour mobiliser autour du G5 Sahel
Par ailleurs, en France, ce tient mercredi 13 décembre “réunion de soutien” pour accélérer la mise en œuvre de la nouvelle force conjointe G5 Sahel en raison de “l’urgence” sécuritaire sur le terrain. Emmanuel Macron a convié au château de la Celle-Saint-Cloud, près de Paris, ses homologues du G5 Sahel : le Malien Ibrahim Boubakar Keïta, le Nigérien Mahamadou Issoufou, le Burkinabè Roch Marc Christian Kaboré, le Tchadien Idriss Déby et le Mauritanien Mohamed Ould Abdelaziz.
À leurs côtés, des partenaires de la force commune : l’ONU, l’Union africaine, l’Union européenne, la chancelière allemande Angela Merkel et les chefs des gouvernements italien Paolo Gentiloni et belge Charles Michel. L’Arabie saoudite, les Émirats et les États-Unis y participent également.
L’objectif est “d’accroître la mobilisation au profit du G5 Sahel sur les plans militaire, politique et financier”, explique l’Elysée.
* Pour des raisons de confidentialité certains militaires en opération extérieure ne peuvent pas donner leur nom de famille et sont présentés simplement avec leur prénom.