Les protestations contre le projet de découpage administratif au Mali continuent. Après Gao, Ansongo et Koro, la population de Tombouctou à marcher hier mercredi 24 octobre 2018 contre le projet. Les marcheurs exigent l’implication des populations sédentaires de Tombouctou dans l’élaboration du nouveau texte. Ils exigent aussi : la prise en compte des populations sédentaires et les mouvements armés dans l’Accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger, la prise des mesures rigoureuses pour la sécurisation des personnes et de leurs biens dans la région de Tombouctou. Selon les manifestants, ils n’hésiteront pas à utiliser d’autres méthodes pour se faire entendre.
Le même jour, le conseil des ministres a décidé de « soumettre les avant-projets de texte relatifs à la réorganisation du territoire à l’examen de conférences régionales. » Ces conférences, selon le communiqué du conseil des ministres, se dérouleront du 06 au 10 novembre 2018 au niveau des chefs-lieux de région. Elles permettront entre autres : de prendre en compte les avis et les suggestions des populations ; de proposer, à une instance nationale de validation de la réorganisation territoriale, un projet fondé sur les réalités socio-culturelles et économiques de chaque région et permettant de faire face aux défis sécuritaires et de promotion d’un développement local équilibré.
Selon le conseil des ministres, ces « conférences régionales regrouperont les représentants de l’Etat, des associations et organisations de la société civile, des partis politiques, des collectivités territoriales, des chefferies traditionnelles, des chefs religieux et des mouvements signataires de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation au Mali issu du processus d’Alger dans la Région. »
Source: Le Républicain