Après avoir déposé un préavis de cessation de travail de 72 heures, il y a une quinzaine de jours, le Syndicat national des travailleurs de l’Administration d’ETAT (SYNTADE), a déclenché depuis hier la grève qu’elle avait promise.
Ni la médiation du Président de la République ni la Commission de conciliation mise en place pour la cause n’ont pas pu éviter cette crise.
Prévue pour 72 Heures, à partir du mercredi 25 octobre, le Syndicat national des travailleurs de l’Administration d’Etat (SYNTADE) a fini par mettre en exécution ses menaces. Pourtant, il avait été convenuentre les travailleurs de l’Administration et le Gouvernement de s’accorder un temps de trêve pendant lequel le Premier Ministre va saisir la Cour constitutionnelle pour vérifier « l’inconstitutionnalité » de ladite loi. Selon nos sources, le PM a effectivement adressé un courrier, le mardi 24 octobre dernier, à la Cour constitutionnelle, une requête pour savoir la conformité ou non de cette loi. Juste 24 heures avant l’expiration de l’ultimatum des syndicalistes. De ce fait, sans attendre la suite réservée à ce courrier du PM par la Cour Constitutionnelle, le SYNTADE a mis en exécution sa décision d’aller en grève. Aussi, dans la nuit du mardi 24 au mercredi 25 octobre, quand les négociations battaient leur plein dans la salle de conférence du Département du Travail et de la Fonction Publique, les Représentants du SYNTADE ont claqué la porte vers 00 Heure. Tout en mettant en cause, selon nos sources, que les autorités ont annoncé à l’ORTM que le mot d’ordre de la grève est suspendu sans que cela ne soit dit ou ordonné par le SYNTADE. Ce qui n’était même pas fondé; car, «aucune suspension de grève n’a été annoncée au journal télévisé de l’ORTM, hier soir », nous a confié un cadre du Ministère de tutelle. Donc, voilà comment a débuté effectivement cette grève de 72 Heures déclenchée sur toute l’étendue du territoire national au niveau de l’Administration publique.
Le SYNTADE exige purement et simplement l’annulation de la loi sur « l’enrichissement illicite ». En effet, les Syndicalistes contestent la liste des assujettis à cette loi d’enrichissement illicite d’une part. Et, d’autre part, ils exigent le gèle pur et simple de l’office et des activités de ce Bureau contre l’enrichissement illicite.
Abdoulaye Faman Coulibaly
Source: LE COMBAT