« Sans mesures d’accompagnement, nous savons tous, combien cette décision de fermer les écoles à cause de la pandémie du covid-19 fait mal à nous, enseignants évoluant dans les écoles privées. Depuis plus de 10 mois, nous n’avons rien eu comme soutien de la part de nos autorités, et n’avons rien pour vivre », tels sont les propos de Cheickna Keita, adjoint au secrétaire général du syndicat national des enseignants des écoles privées (SYNEEP).
À travers cette manifestation, les enseignants des écoles montrent leur mécontentement du report de la rentrée scolaire alors qu’ils n’ont pas reçu d’accompagnement du gouvernement. « Nous vivons à la sueur de nos fronts, et de ce que nous faisons comme travail dans ces écoles privées. Le fait de fermer ces écoles sans aucune mesure d’accompagnement jouera forcément sur nos vies familiales et quotidiennes de tous les jours », soutient le syndicaliste.
Suivant ses allégations, des démarches ont, par le passé, été pourtant menées par la corporation syndicale des écoles privées, en vue de trouver un dénouement heureux à ces problèmes (fermetures) en vain. Mais hélas, dit-il, le gouvernement n’a jusque-là, pas pu leur accorder des mesures d’accompagnement. Ces travailleurs vivent quasiment dans la même situation depuis l’avènement du coronavirus au Mali.
Ce présent sit-in fait, selon Cheickna, suite à une rencontre des enseignants des écoles privées, voire ceux des medersas, le mercredi 6 janvier au lycée Ba Aminata Diallo (LBAD) de Bamako. Après les échanges, ajoute-t-il, il a été décidé de sortir massivement et sans distinction syndicale, pour la tenue de ce sit-in à la devanture du ministère de l’Éducation nationale. C’est pour dire « non à la négligence des enseignants des écoles privées par les autorités, nous sommes le baromètre de l’école malienne, nous ne méritons pas d’être marginalisés, nous prenons notre destin en main », confie le syndicaliste. Pour l’occasion, des slogans et messages seront également adressés aux responsables du monde scolaire par les manifestants enseignants.
La rentrée scolaire 2020-2021 était initialement prévue pour le mardi 5 janvier dernier. Pour raison de coronavirus, elle a été repoussée jusqu’au 25 de ce mois.
Mamadou Diarra
Source: Journal le Pays- MALI