Des difficultés de plusieurs natures sont à la base de cette décision du Comité de suivi de ce contrat-plan. Pour la 8eme fois, les administrateurs du Comité de suivi Contrat-Plan de l’Office du Niger se sont réunis le mardi 20 février dernier dans la salle de réunion de l’Office du Niger à Ségou. C’était sous la présidence du représentant du ministre de l’Agriculture, le conseiller technique Soussourou Dembélé.
Les administrateurs ont, au cours des travaux, apprécié tous les documents inscrits à l’ordre du jour. Il s’agit notamment, du procès verbal le point d’exécution des recommandations issues de la septième session du Comité de suivi du Contrat-Plan de 2017 ; le rapport semestriel sur les travaux de la 7ème session du Comité de suivi ; le rapport de suivi de l’exécution des engagements des parties au titre du second semestre 2017 ; les termes de référence pour l’évaluation finale du Contrat-Plan 2014-2018 et la formulation du contrat pan 2019-2023.
Dans son discours bilan sur l’évaluation du semestre passé, le Président Directeur Général de l’Office du Niger, Mamadou M’Baré Coulibaly a présenté, dans un tableau peu reluisant en termes d’atteinte des objectifs, malgré des efforts louables réalisés sur certains secteurs. Il s’agit entre autres, de la mobilisation de 16 milliards 523 millions de FCFA pour la réalisation des études et travaux d’extension et de réhabilitation ; la réalisation d’étude d’aménagement de 4900 ha de M’Bewani et le démarrage de l’étude d’impact environnemental et social des 4900 ha de M’Béwani, de l’actualisation de l’étude d’impact environnemental et social des 6000 ha de Molodo, de l’étude de faisabilité du Canal principal de Molodo et de l’auscultation et inspection du barrage de Markala ; la réalisation des travaux d’entretien des réseaux hydrauliques à hauteur de 96% pour le primaire, 86% pour le secondaire et 51% pour le tertiaire à la date du 31 décembre 2017 ; le recouvrement de 93,99% de la redevance eau.
S’y ajoutent la mobilisation au titre d’accès au crédit de 67,81% ; le remboursement par les exploitants agricoles et organisations paysannes de 45,52% du crédit de campagne ; la poursuite des efforts d’opérationnalisation du logiciel SIGON avec l’organisation des missions conjointes de la Direction de la Gestion de l’eau et de la maintenance du réseau hydraulique et du service Informatique au niveau des différentes zones de production ont également. Tout n’a pas pour autant pas été rose durant le semestre en témoignent ’’certains indicateurs en souffrance’’.
Le niveau d’aménagement accordé aux privés demeure faible (2.685,72 ha sur une prévision de 7.235 ha) soit un taux de réalisation de 37, 12%. Pour la réhabilitation, 1.016 ha ont été réceptionnés sur 3.426 ha de PRESA-DCI et 1.020 ha sur 1.400 ha de Molodo Nord ; le nombre de jours avec moins de 40 m3/s en aval de Markala est de 0 jour au cours du second semestre 2017.
De son coté, le représentant du ministre de l’Agriculture, non moins président du comité, Soussourou Dembélé a d’abord égrené les facteurs qui ont causé la non atteinte des objectifs des Contrats- Plans des trois dernières années (2014-2017). Il s’agit entre autres, du non respect des engagements des parties signataires, la faible mobilisation des ressources prévues pour les travaux d’aménagements et de réhabilitations ; la faible capacité financière des détenteurs de baux ; et l’insécurité dans la zone d’encadrement. La campagne agricole 2017-2018 a été négativement impactée par des conditions difficiles de pluviométrie, de fourniture d’eau aux exploitants agricoles et l’insécurité.
Selon Soussourou Dembélé, contrairement au dernier Contrat-Plan, l’objectif de celui de 2018/2019 sera basé sur une superficie disponible en casier pendant la saison humide, notamment, pour la riziculture, soit 122 961 ha en (casier, hors casier et Sossé-Sibila) pour une production attendue de 775 670 tonnes de riz paddy, soit 88% de la prévision du Contrat-Plan. En maraichage, les objectifs sont les suivants : 8917 ha en échalote pour une production attendue de 301500 tonnes ; 1253 ha en tomate pour une production attendue de 29 760 tonnes ; 707 ha en gombo pour une production de 10 178 tonnes. En diversification, les objectifs sont pour la pomme de terre de 1771 ha pour une production prévisionnelle de 61 985 tonnes et pour le maïs, 2695 ha, pour une production attendue de 14960 tonnes.
Le président de séance a tenu à préciser qu’en raison de toutes les difficultés évoquées plutôt, particulièrement en raison de la rareté de la contre saison, que nombre d’objectifs du Contrat-Plan ne seront pas atteints.
Mohamed Nadal Keita
22 Septembre