L’occupation de la voie devient de plus en plus un sujet d’utilité publique. Son autorisation est validée sous la forme d’un arrêté de voirie ou arrêté de la circulation pour une période déterminée. Mais, lorsque l’incivisme, le mercantilisme, l’arrogance ou l’indiscipline prennent le pas sur la citoyenneté, l’ordre public est menacé et bafoué sous le regard coupable des décideurs. La cas de Korofina, à côté du stade du quartier, à quelques encablures de la Mairie de la localité, est anecdotique d’un pays qui tergiverse avec une gouvernance érigée en caisse de résonnance.
L’équipe du journal Le Matinal a fait des investigations sur ladite station en chantier qui jouxte le petit terrain de football. Nous avons été surpris par le fait que la station est à 25 mètres seulement de la mairie. Fait gravissime, la future petite exploitation empiète sur la voie, sise entre des poteaux d’électricité. Est-ce la démence ?
Pour ce passant MT, “c’est la folie mercantiliste des agents de la mairie à l’origine d’une telle forfaiture”. A cet autre d’indiquer que “tout aura été dit aux responsables de la commune de ne pas ériger une station qui jouxte une voie publique goudronnée”. Selon ce cadre très proche de la maire, il déclare “se désolidariser d’une décision aussi malhabile et irresponsable”. Et à un Commerçant installé, ici, de poursuivre qu’il faille être “insensible et sournois pour établir une station entre des poteaux d’électricité”. Fait abracadabrant, notre sollicitation pour discuter avec les autorités de la mairie s’est heurtée au zèle de certains, mais aussi d’un agent qui nous a soliloqué que le maire et ses adjoints sont absents. Voilà la nouvelle face du Malikura.
C’est la raison pour laquelle nous avons sollicité l’intervention de la ministre des Transports Madame Dembélé Madina Sissoko.
A qui profite ce désordre ? C’est ça le nouveau Mali ?
Il nous est également loisible d’interpeller le ministre de l’Intérieur de même que son homologue de l’Administration territoriale. L’érection d’une station sur une telle voie fait de cette route une zone insécurisée, mais aussi un espace accidentogène.
A notre passage, vendredi et samedi derniers, un maçon principal et 5 ou 6 journaliers étaient à l’œuvre en train de malaxer sable et ciment, des travaux cumulatifs pour accueillir la nouvelle station d’essence.
Le propriétaire, un certain Amidou, toujours tapis dans l’ombre, exerce en toute impunité et complicité avec des agents de la circonscription administrative. Reste à savoir combien il a donné pour bénéficier d’une telle largesse de la part de certains prédateurs certainement assoiffés en raison de la conjoncture actuelle. Vont-ils survivre ? Pour combien de temps encore ?
Issiaka SIDIBÉ