Le vendredi 23 février 2024, Makan Dagnoko, plus connu sous le nom d’Adji One Santhiago, ainsi que dix de ses compagnons, dont deux femmes, ont été appréhendés par la police pour détention et usage de stupéfiants. L’arrestation de cette figure emblématique du rap malien relance les débats sur la consommation de la drogue en milieux jeunes au Mali qui prend de l’ampleur, selon les statistiques.
Dans son rapport présenté en marge des activités de la 19è édition de Mali Festi Reggae, le président du Réseau ‘’Un Mali sans Drogue’’, Sidy Mohamed SAMAKE, s’est dit très inquièt de l’expansion du marché de drogue et de l’ampleur de la consommation qui menacent les jeunes et Adolescents qui constituent l’une des richesses de notre pays.
Selon le rapport mondial 2020 de l’ONUDC, le rajeunissement rapide d’une catégorie d’âge (des Ados et jeunes) dans les pays pauvres augmente de 16 % et une diminution de 10 % de la même tranche dans les pays développés
De Kayes à Ménaka, a-t-il fait savoir, aucune localités n’est à l’abri de la consommation des drogues illicites tel que le tramadol, le tranzen, le valium, le diazépam, le cannabis, le Crack, l’Off, la coke ou opioides etc.
Pourtant le Mali est l’un des premiers pays à avoir signé en 1962 la convention unique de 1961. Depuis ces temps, peu ou pas de projets/programmes notoires de prévention contre la consommation de drogue.
Les jeunes et enfants qui représentent 49% de population nationale estimée 22 300 000 Hbts ; soit environ 11 000 000 jeunes qui sont exposés à ce phénomène.
Le taux de jeunes et d’enfants consommant estimé à 70 % de la population jeune : 7 600 000.
Si 5% (380 000) des jeunes tombent dans l’adduction nécessitant le traitement dont le coût moyen (à la Polyclinique militaire de Kati) est de 225 000 F/mois. Et quand on sait que le traitement peut durer, en moyenne, trois mois, cela couterait 675 000 F à la famille.
Selon les estimations, plus de 256 500 000 000 F CFA sont dépensés dans la prise en charge des cas d’adduction nécessitant traitement spécial.
Un montant exorbitant que la Prévention peut amoindrir voire éviter.
A en croire le président du Réseau ’’Un Mali sans Drogue’’, Sidy Mohamed SAMAKE, la prévention il faut privilégier la prévention pour endiguer ce fléau qui ravage la jeunesse malienne.
Par Abdoulaye OUATTARA