Notre pays est officiellement en guerre. C’est la principale information qui ressort du communiqué du conseil des ministres de ce mercredi 18 octobre 2023. Dans une communication du Premier ministre, Choguel Kokalla MAIGA, relative à la suspension des primes et indemnités des membres de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) et de la Plateforme, qui siégeaient au sein du Conseil national pour la Réforme du Secteur de la Sécurité, le gouvernement du Mali pour la première fois reconnaît que la CMA a fait une déclaration officielle de guerre à l’Etat du Mali et admet ainsi les attaques perpétrées par les rebelles contre des camps et des positions militaires, qu’ils revendiquent.
Le Conseil des Ministres s’est réuni en session ordinaire, le mercredi 18 octobre 2023, dans sa salle de délibérations au Palais de Koulouba, sous la présidence du Colonel Assimi GOITA, Président de la Transition. Au cours de cette séance, le Premier ministre, le Dr Choguel Kokalla MAIGA, a informé le gouvernement de la suspension des primes et indemnités des membres du Conseil national pour la Réforme du Secteur de la Sécurité, à l’exception des représentants du Gouvernement et de ceux des Mouvements de l’Inclusivité.
Le Conseil national pour la Réforme du Secteur de la Sécurité, a rappelé le communiqué, mis en place par le Décret n°2016- 0401/P-RM du 09 juin 2016, a pour mission la mise en œuvre de la réforme du secteur de la sécurité.
Le Décret n°2017-0544/P-RM du 22 juin 2017 fixe les avantages accordés à ses membres. Ainsi, la mesure de suspension des primes et indemnités à l’encontre des représentants de la Coordination et de ceux de la Plateforme se justifie, notamment, par la suspension unilatérale de leur participation aux activités des structures de mise en œuvre de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation, issu du processus d’Alger ; la déclaration officielle de guerre à l’Etat du Mali ainsi que les attaques perpétrées contre des camps et des positions militaires, qu’ils revendiquent.
A la lumière de cette communication du Premier ministre, on note que le Mali, reconnaît pour la première fois dans un document officiel que des groupes signataire de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali, issu du processus d’Alger sont dans la belligérance et ont engagé des actions militaires contre les positions de l’armée.
Jusque-là, dans sa communication, la DIRPA avait toujours affirmé que ce sont les groupes armés terroristes, et non des rebelles, qui mènent des attaques contre le FAMa et les populations civiles.
Cette manière de communiquer avait été maintenu par l’Etat malgré la déclaration de guerre faite à notre pays par le président du CSP-PSD, Algabass Ag INTALLA, regroupant la CMA et de la Plateforme. A ce jour, à part la dissidence du GATIA, ce groupe est isolé avec le retrait de plusieurs de ses membres pour avoir fait une déclaration de va-t’en guerre.
On note que ces mouvements signataires qui ont unilatéralement suspendu leur participation aux travaux du Conseil nationale du RSS ont revendiqué des attaques contre des camps militaires de nos FAMa
Par Abdoulaye OUATTARA