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Conseil des ministres inaugural du gouvernement Soumeylou Boubèye Maïga : IBK face à son immobilisme et son échec à répondre aux besoins réels des Maliens

À l’occasion du conseil des ministres inaugural du gouvernement dirigé par SoumeylouBoubèyeMaïga, le président IBK a prononcé un discours qui a sonné comme coup de tonnerre dans l’oreille des pauvres téléspectateurs de l’Ortm (la chaine de télévision nationale), à la limite étrange. Tant les propos ne correspondaient point au mode de gouvernance instauré par lui et son clan. Si pour les uns, l’allocution du président donne l’impression qu’il sonne la fin de la récréation ou qu’il vient de se sortir brusquement d’une longue période d’hibernation afin de mettre fin définitivement à la souffrance des Maliens, pour d’autres, les plus avertis, cette déclaration de IBK n’est plus ni moins qu’un autre tour de magie du prince de Sébénicoro. Car, les probables élections générales de 2018 se pointent déjà à l’horizon. Donc, les propos du président de la République sont les prémisses de la future campagne. Comment comprendre qu’en seulement quelques mois de la fin de son premier quinquennat, le Chef de l’État se verse dans de tels discours ? La seule raison plausible c’est de donner le ton de la prochaine présidentielle, dont il sera probablement candidat parce que des associations commencent déjà à réclamer sa candidature en 2018.

À la lecture de ses propos, IBK invite le tout nouveau Chef du gouvernement ainsi que l’ensemble des ministres àpoursuivre l’exécution et le prolongement des chantiers déjà ouverts dans les domaines qui constituent des défis importants à relever notamment dans le domaine de la lutte contre le terrorisme et l’insécurité ainsi que dans le domaine de l’énergie, l’eau, le désenclavement, l’éducation, l’agriculture et la santé.

Ensuite, IBK exhorte les membres de son septième gouvernement, en quatre ans et trois mois, à accorder une attention particulière aux questions relatives à la poursuite de la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger, à l’éradication de l’insécurité grandissante dans le centre du pays, à la satisfaction de la demande sociale par l’accélération de la mise en œuvre du Programme présidentiel d’urgences sociales ainsi qu’à l’organisation d’élections transparentes, crédibles et apaisées. Tout cela est perçu comme si le régime s’est rendu compte subitement de l’ampleur des urgences auxquelles font face les Maliens depuis son accession à la magistrature suprême de notre pays.

Des zones encore inaccessibilité par les agents des services sociaux de base

Aussi, IBK se dit favorable au renforcement d’un climat de paix et de sécurité sur toute l’étendue du territoire national. Etde se réjouir des efforts déployés par le gouvernement et les parties signataires en ce qui concerne la mise en œuvre de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation au Mali. La question qui taraude l’esprit des observateurs de la scène politique pourquoi malgré la signature de cet accord que IBK brandit comme un trophée de guerre, nos pauvres soldats continuent de tomber, comme des mouches, sous les balles des bandits de tout acabit. S’y ajoute l’inaccessibilité de certaines zones par l’écrasante majorité de nos populations surtout les agents des services sociaux de base. Du fait que ces zones sont sous le joug des groupuscules armés et certains fous de Dieu. « Je vous exhorte à poursuivre les efforts pour maintenir le climat de confiance entre les parties signataires de l’Accord, tout en prenant en compte les aspirations des uns et des autres. Je vous demande de ne jamais perdre de vue que l’accélération de la mise en œuvre dudit accord est une des conditions essentielles pour la paix et la tranquillité sociales », a renchéri le président IBK.

Au demeurant, poursuit-il, la paix ne sera durable qu’au prix d’une entente nationale. C’est dans ce cadre que la Charte pour la Paix, l’Unité et la Réconciliation nationale issue des conclusions de la Conférence d’entente nationale propose des mesures d’amnistie en faveur de certains acteurs de la rébellion armée de 2012 a tout son sens. Ici, IBK évoque la charte pour la paix qui devait être élaborée lors de la Conférence d’entente nationale dont IBK lui-même a mis en cause les conclusions et les recommandations de ses assises au grand mépris du Médiateur de la République, Baba AkhibHaïdara, alors président de ladite conférence. Ce, devant tous les partenaires et l’ensemble des participants à ses assises.

Dialogue inclusif sur la situation sécuritaire dans le centre du pays, de la poudre aux yeux 

Dans son réquisitoire, le président de la République dira que la lutte contre le terrorisme et l’insécurité passe par une montée en puissance et en efficacité de nos forces armées et de sécurité. À cet égard, il invite à la nouvelle équipe gouvernementale à poursuivre et à intensifier la mise en œuvre de la Loi d’orientation et de programmation militaire (Lopm) et de la Loi d’orientation et de programmation sécuritaire (Lops). « L’idée de contribuer au renforcement des structures et mécanismes nationaux et internationaux mis en place, dont le G5 Sahel, ne doit jamais vous quitter. La situation sécuritaire des régions du centre demeure un défi important pour lequel des réponses adéquates sont attendues par les populations. Je vous engage à accélérer sans délai l’opérationnalisation effective du Plan de sécurisation intégrée des régions du centre (Psirc) », a-t-il laissé entendre.

De son point de vue, ce sont les ministres qui doivent garantir le retour de la quiétude dans cette partie du pays afin de permettre le retour effectif de l’administration, permettre aux enfants de se rendre à l’école en toute quiétude et aux populations de vaquer avec sérénité à leurs occupations.

Et d’annoncer qu’un dialogue politique inclusif sur la situation sécuritaire dans le centre du pays sera conduit sans délai pour résoudre définitivement la question sécuritaire sur cette partie de notre territoire en proie à la violence depuis quelques années.

IBK donne le coup d’envoi de la campagne des prochaines élections

Pour le président IBK, la paix au Mali ne saurait être durable que si elle est soutenue par la satisfaction des besoins essentiels des populations. C’est pourquoi, dit-il, le gouvernement a élaboré le Programme présidentiel d’urgences sociales qui comporte de vastes chantiers sur la santé, le désenclavement, l’éducation et la fourniture d’eau et d’électricité. Comme pour dire que pendant les quatre premières années les besoins des Maliens étaient pris en compte par ses nombreux gouvernements et que les urgences dont-il mentionne ont fait leur apparition au cours des derniers mois du premier quinquennat.

« Je vous demande d’accélérer la mise en œuvre de ce programme afin de soulager les souffrances de nos braves populations, réduire les inégalités sociales et jeter les bases d’une relance économique. Les performances économiques réalisées doivent être consolidées, durables et inclusives ;chaque Malienne et chaque Malien doit en percevoir, les dividendes » a insisté, le président. La question que l’on se pose est de savoir pourquoi vouloir faire tout en même temps. Donc, les Maliens ont compris que IBK ne s’est jamais préoccupé de répondre aux besoins réels de ses concitoyens. Ainsi, il a accordé les premières années de son mandat à se comporter comme un véritable prince d’un pays du Gold. Elles ont été également émaillées par des détournements hors pair. En tout cas, les observateurs avertis de la scène politique s’accordent à dire que les déclarations du président IBK ne sont que le coup d’envoi de la prochaine campagne électorale, celle de tous les dangers pour notre pays. Que Dieu sauve notre pauvre le Mali !

Mama PAGA

Source: Le Pays-Mali

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