Soupçonné d’avoir publié sur les réseaux sociaux les déclarations des dirigeants du Parti congolais du travail (PCT, au pouvoir) faites au cours d’une réunion secrète, un jeune journaliste congolais a été placé en garde à vue samedi 2 juin dans une brigade de gendarmerie suite à une plainte d’un député de la majorité.
C’est dans une brigade du commandement de la gendarmerie située à Bacongo dans le deuxième arrondissement de Brazzaville que le journaliste Fortunat Ngouolali, alias Vétiver, a passé sa deuxième nuit de garde à vue.
Il a été interpellé samedi par la gendarmerie suite à une plainte d’un député de la majorité qui le soupçonne d’avoir enregistré et diffusé sur les réseaux sociaux les déclarations et les échanges un peu heurtés entre deux dirigeants du Parti congolais du travail au cours d’une réunion secrète de cette formation au pouvoir.
Ce journaliste qui nie les faits a été conduit après sa première nuit de garde à vue dans un hôpital à cause d’une crise de tension, puis ramené dans sa cellule après les soins.
Dimanche, de nombreux confrères lui ont rendu visite tout comme Philippe Mvouo, le président du Conseil supérieur de la liberté de communication.
Reporter et animateur de grands débats politiques, Fortunat Ngouolali a travaillé par le passé à TopTV, une chaîne de télévision privée proche du pouvoir. Il évolue depuis quelque temps à VoxTv, une autre chaîne de télévision pro-gouvernementale.
De sources concordantes, après une enquête de la gendarmerie, il sera ce lundi face au procureur de la République.
RFI