Trente deux chefs d’Etat et de gouvernement se sont réunis ce 23 février matin au siège de la Commission européenne autour des dirigeants du Mali, de la Mauritanie, du Tchad, du Niger et du Burkina Faso pour témoigner de leur soutien politique.
L’Union européenne a confirmé à cette occasion sa décision de doubler sa contribution à la force militaire conjointe du G5, portée de 50 à 100 millions d’euros, soit plus de 65 milliards de francs Cfa. « D’autres annonces sont attendues au cours de la réunion », a déclaré la représentante de la diplomatie européenne Federica Mogherini.
La force du G5 a besoin de fonds supplémentaires pour l’aider à atteindre son objectif de 5.000 soldats bien entraînés et équipés pour patrouiller les points chauds et rétablir l’autorité dans les zones d’insécurité.
Elle s’est dotée d’une structure de commandement et a mené deux opérations, avec l’appui de la France, dans la zone troublée dite des trois frontières entre le Mali, le Niger et le Burkina Faso. Destinée à devenir pleinement opérationnelle à la mi-2018, la force du G5 Sahel opère aux côtés des 4.000 soldats de la force anti-jihadiste française Barkhane et des 12.000 hommes de l’opération Minusma de maintien de la paix des Nations unies au Mali.
300 millions d’euros soit près de 200 milliards de francs Cfa ont été mobilisés à ce jour. L’Arabie Saoudite a promis 65 milliards de francs Cfa et les Etats-Unis 40 milliards de francs Cfa.
Outre les États membres de l’UE et les Nations unies, une douzaine de pays, dont l‘Arabie Saoudite, le Maroc et la Tunisie, sont représentés à la rencontre par leurs ministres des Affaires étrangères.
Les dirigeants européens venus participer à la conférence des donateurs du G5 Sahel devaient rejoindre en fin de matinée leurs homologues de l’Union Européennepour un sommet informel consacré à une première discussion sur ce budget pluriannuel.
Cette conférence se tient alors que la situation sécuritaire se détériore dans le Sahel particulièrement au Mali. Et de grands espoirs sont placés sur la force conjointe duG5 Sahel. Pour l’universitaire Ibrahima Ikassa Maïga, la réunion de Bruxelles sera déterminante dans la montée en puissance de la force.
Ibrahim Ikassa Maïga, professeur de droit
Studio Tamani