Le Président de la république, Ibrahim Boubacar Keita (IBK), a appelé le lundi 26 mars dernier, les acteurs de la Conférence d’Entente Nationale (CEN) à redynamiser l’action commune pour le règlement définitif de la crise que connaît le Mali du fait qu’elle constitue de « graves menaces sur la sécurité nationale ».
Dans son allocution d’ouverture des travaux, le Président IBK a appelé la Conférence d’Entente Nationale à consentir tous les efforts possibles pour activer l’action commune pour la résolution de la grande crise malienne.
Pour la circonstance, plusieurs participants ont honoré de leur présence dans le but de partager et de débattre les questions qui concernent la refondation d’un Mali de paix et de cohésion. Toutefois, l’arbre ne doit pas cacher la forêt : l’opposition démocratique et républicaine du Mali et une parti de la CMA ont manqué le rendez-vous.
En effet, le bateau Mali tangue, mais ne chavirera jamais. C’est l’enseignement qu’on peut tirer de la crise qui secoue notre pays, depuis un certain temps. Mais il faut retenir que l’espoir est permis à partir de cette conférence d’entente nationale qui vise à instaurer désormais un climat de confiance entre les fils de la même famille. De surcroit, c’est un moment impatiemment attendu par le peuple malien pour l’union perpétuelle et la défense de l’intérêt supérieur de la nation.
Selon le président de la conférence, Baba Hakim Haïdara, l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali est un accord politique dont la mise en œuvre repose sur la recherche constante du consensus entre toutes les parties concernées, d’où la nécessité de cette conférence d’entente nationale. Et cela pour permettre un débat approfondi entre les composantes de la nation sur les causes profondes des conflits.
Poursuivant son intervention, il a indiqué que la conférence n’est le monopole de personne, ni l’exclusivité d’une composante nationale particulière. Et d’ajouter qu’elle n’est dirigée contre personne, contre aucun groupe et encore moins contre une légitimité constitutionnelle. À ses dires, la conférence est une opportunité pour chaque participant d’intervenir, en tant que citoyen avec le sens de la responsabilité, mais aussi avec la liberté d’expression pour débattre des questions dont dépendent les destinées de la nation. Avant de terminer, il a remercié tous les acteurs impliqués dans la mise en œuvre de l’accord.
Lueur d’espoir pour le peuple malien
Les travaux de la conférence devront produire une charte pour la paix, l’unité et la réconciliation, qui sera élaborée sur une base consensuelle, afin de prendre en charge les dimensions de la crise.
Par ailleurs, le Président Ibrahim Boubacar Keita, a affiché toute sa satisfaction par rapport à la tenue de cette rencontre de grande envergure. Avant de marteler que « la conférence d’entente nationale est un train qui démarre et que tous ceux qui ne l’ont pas pris à temps, peuvent le rattraper à une autre gare ».
Le président dans son intervention a estimé qu’il est temps d’unir les forces pour consolider les acquis de notre pays. Selon lui, la patrie est une vieille mère, qui a besoin du sacrifice de tous ses fils pour sa sécurité et sa santé. Et cela au profit de ces enfants eux-mêmes. Mais dira-t-il : « malheureusement, l’égoïsme fera l’objet de disqualification de certains fils de la vieille mère ».
Avant d’inviter tout un chacun à apporter sa pierre à la construction d’un Mali saint et sécurisé. Mieux, IBK dira que le chantier est ouvert et que le devoir appelle tous, afin de jouer la partie. « Il nous faut réfléchir sur les causes de l’enchaînement de la crise, en vue de bâtir un Mali uni sur des bases solides », a-t-il conclu.
Adama Coulibaly