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Concours de recrutements des maitres-assistants : Les vacataires réclament l’arrêt « immédiat » du processus, l’annulation des résultats et l’interpellation du ministre

Au sujet du concours de recrutement des Maitres-assistants dont les résultats ont été récemment publiés, des victimes réunies en Collectif des enseignants-chercheurs vacataires du Mali (CCVM) s’étaient regroupés, le 2 novembre dernier, à l’hôtel Méridana (ex-Kempeski), pour faire part de leur position. C’était à la faveur d’un point de presse.

Avec à leur tête Ibrahim Touré, les membres du Collectif annoncent « ne pas se reconnaitre » dans le résultat du concours de recrutement des Maitres-assistants. Ils précisent avoir « rejeté » le résultat du concours organisé par le département de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. Pour le Dr. Ibrahim Touré, ce recrutement ne reflète pas l’esprit du Mali nouveau tant prôné par le peuple. A ses dires, le Collectif a été créé le 10 octobre dernier à la suite de la publication du résultat. « Avant même le déroulement des examens du concours, j’ai personnellement  été approché par certaines personnes qui m’avaient annoncé l’admission de certains candidats. Il s’agissait de certains fils, proches et connaissances de certains responsables. Je me suis effectivement rendu compte que les mêmes candidats ont été admis tel qu’on me l’avait prédit », décrit le porte-parole. Dans ce concours, le Collectif dénonce le  « favoritisme », le « népotisme », des « conflits d’intérêts » et « tripatouillages des vrais résultats ». Pour manifestement faire part de son opposition, argue M. Touré, des démarches ont été alors effectuées en saisissant les autorités compétentes. Selon le porte-parole, le mouvement a adressé une correspondance au ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique afin d’avoir une audience, sans suite. Les membres déplorent que le ministre Amadou Keïta ait décidé de ne pas leur accorder une audience pour qu’ils s’expriment sur la question. En plus, ils précisent avoir également adressé une correspondance au CNT pour l’interpellation du ministre. Aussi, la Présidence de la République a été saisie par une correspondance. Toutes ces démarches sont, selon Ibrahim Touré, présentement restées  sans suite. « C’est dans cette optique que nous avons convié la presse pour dire que le changement et le Mali kura dont nous parlons n’ont pas été au rendez-vous  dans ce concours de recrutement organisé par le ministère de l’Enseignement supérieur », confie Ibrahim Touré. Dans sa déclaration, le Collectif énonce avoir constaté l’admission de Sory Ibrahim Diarra, fils du recteur de l’Université des sciences sociales et de gestion de Bamako au poste de gestion administrative des collectivités. Ce dernier était contractuel là-bas au détriment des vacataires qui ont plus de 5 ans d’ancienneté, indique-t-on. Dans ce concours, le Collectif soutient ne pas comprendre l’admission des nommés Soungalo dit Madane Sountoura, frère du Dr Sountoura, qui est enseignant à la FSEG ; Amadou Doumbia, fils d’une opératrice économique qui fournit la FSEG en véhicules ; Souleymane Kané, frère du Dr Ladji Kané (DER AQPE à la FSEG et responsable de l’équipe pédagogique). Parmi les admis ciblés, le Collectif pointe du doigt  le candidat Mahamadou Soumano, fils du directeur de l’IPR-IFRA de Katibougou. Il déplore l’égarement de plus de 30 dossiers sans motif et la disparition d’un poste de Maitres-assistants ouvert pour la région de Ségou. Ainsi, le Collectif dit recommander l’arrêt immédiat du processus ; l’annulation pure et simple des résultats du concours ; l’interpellation du Dr. Amadou Keïta,  ministre de l’Enseignement supérieur par le CNT ; la mise en place d’une commission d’enquête pour situer la responsabilité ; la prise des sanctions qui sont à la hauteur contre les personnes impliquées. Comme pistes de solution, le mouvement plaide pour la ré-correction des copies par des correcteurs indépendants ; l’élimination des candidats  souffrant de conflit d’intérêts ; l’augmentation du quota ; le lancement d’un nouveau concours. Aussi, il demande la mise en place des commissions mixtes comprenant les personnes de bonne volonté. Pour l’aboutissement de sa lutte, le CCVM annonce qu’il envisage la tenue d’un setting devant à la Primature, la constitution d’un pool d’avocats pour la saisine de la justice, l’organisation des marches de protestation…

Mamadou Diarra

Source: LE PAYS

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