Le président du Front pour la sauvegarde de la démocratie (FSD) Soumaila Cissé, a animé un point de presse au QG du FSD à l’ACI 2000 de Bamako. Au cœur des échanges : le boycott des concertations régionales sur le projet de découpage administratif, la contestation des résultats de l’élection présidentielle et le refus de la fraude électorale comme mode d’accession ou de conservation du pouvoir, les grèves et préavis de grève dans de nombreux secteurs de la vie économique et sociale, les tensions de trésorerie et les retards dans l’application de l’Accord pour la paix et la réconciliation.
La situation de notre pays est caractérisée par : la contestation des résultats de l’élection présidentielle tels que proclamés par la Cour constitutionnelle et le refus de la fraude électorale comme mode d’accession ou de conservation du pouvoir ; la dégradation continue de la situation sécuritaire ; la montée sans précédent du mécontentement social par la multiplication des grèves et préavis de grèves dans de nombreux secteurs de la vie économique et sociale de notre pays ; les tensions de trésorerie qui sont aujourd’hui de notoriété publique ; l’ébullition politique provoquée par le projet de redécoupage administratif, a martelé Soumaila Cissé au QG du FSD, le lundi 12 novembre 2018 devant la presse.
Au lieu de préparer un dialogue politique de haut niveau devant aboutir à un accord politique global, le régime IBK, à travers son ministre de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation, a, en toute opacité et de manière unilatérale, élaboré un projet de redécoupage territorial, déplore l’Honorable Cissé.
Pour le conférencier, ce projet engage un processus de tribalisation administrative du territoire aux conséquences imprévisibles pour la cohésion nationale, la paix et la réconciliation des Maliens.
Selon lui, une question aussi importante que le découpage territorial ne doit être, en aucune façon, abordée avec amateurisme et précipitation. Toutes les réformes liées au processus électoral, aux circonscriptions administratives, aux collectivités territoriales et à l’architecture institutionnelle générale de notre pays doivent être conçues ensemble et de manière inclusive, propose-t-il.
« Le FSD lance un appel au boycott des « concertations régionales » par toutes les forces vives du pays. Il invite les partis politiques, les organisations populaires, les syndicats et les associations représentatives des communautés, les chefs coutumiers et religieux à se concerter pour opposer une résistance résolue aux projets irresponsables de déstabilisation du Mali ».
Par ailleurs, le Front pour la sauvegarde de la démocratie (FSD) met en garde le régime d’IBK contre son entreprise de déstabilisation du Mali par ses initiatives irresponsables et improvisées. Il tient le gouvernement pour seul responsable de toutes les conséquences de cette initiative dangereuse et attentatoire à l’unité et à la cohésion nationale.
A en croire le président Cissé, le FSD n’est pas opposé à une réorganisation territoriale pour un pays aussi vaste et sous-administré comme le Mali. Mais un tel processus ne peut être conduit dans l’impréparation, l’opacité et la ruse favorisant telle ou telle tribu ou communauté. Il doit être un processus ouvert, participatif, mûrement réfléchi et conduit par un pouvoir légitime.
Oumar SANOGO
Le Démocrate