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Concertation nationale sur la transition : des participants se prononcent…

La concertation  nationale  a pris fin sur des recommandations pertinentes relatives à la feuille de route et à la charte d’une transition de 18 mois,  le samedi 12 septembre 2020 au Centre International de Conférences de Bamako. Certains participants, dont des personnalités bien connues de la scène nationale, ont bien voulu partager avec nous leurs attentes et visions. Lisez plutôt.

Moussa Mara : président du parti Yelema

« Pendant et après la transition il faut que la jeunesse malienne soit  honnête et engagée pour le Mali… »

« Les gens sont intéressés à participer à la construction de notre pays, il y a des divergences et il y aura des divergences demain aussi. Mais il y a un minimum et ce minimum doit être satisfaisant. On compte, sur ceux qui vont  être nommés, pour mettre  ensemble les Maliens  et travailler dans l’honnêteté, dans la justice, dans l’efficacité afin que le Mali avance. Moi je suis optimiste je l’étais avant-hier, je l’étais hier et je le suis aujourd’hui. Pendant la transition et après il faut que la jeunesse malienne soit  honnête, engagée et s’implique pour le Mali. Je compte  beaucoup sur les jeunes maliens ».

Alioune Ifra N’Diaye : président de la fédération des artistes du Mali

« Il faut que chacun se remette en cause pour permettre de poser de bonnes questions, de trouver des solutions et de sortir durablement de cette infernale  rupture institutionnelle »

« C’est à tous les Maliens de se  mettre au travail pour pouvoir mettre les bases de  refondation du Mali. Les considérations personnelles sont sans importance, nous devons sortir de là, nous devons commencer à fonctionner, nous devons lancer une nouvelle dynamique. Je pense que le résultat  de ce travail, la charte qui a été présentée doit pouvoir le reformer. Je dirais à la jeunesse malienne de parler peu,  d’apprendre. On ne doit pas se limiter à venir seulement crier dans les salles que nous sommes jeunes. Etre jeune ne donne pas droit automatiquement à tout, il faut un mérite et pour mériter quelque chose il faut travailler, apprendre, être efficace, compétent et être en phase avec  l’offre qui est faite par une société. Mais insulter, crier pour  servir le  pays c’est impossible.

J’invite les Maliens qu’on puisse, afin, se parler, s’écouter et se  remettre en cause.  Les gens disaient que c’est des chefs des  institutions qui déconstruisent le pays. Non, c’est la société entière qui contribue à la déconstruction, au  dysfonctionnement   général du pays.  Il faut que chacun se remette en cause pour permettre de poser de bonnes questions, de trouver les solutions et de sortir durablement de cette infernale de  rupture institutionnelle ».

Kadidia Fofana : la présidente du collectif  des amazones

« Les jeunes ne doivent plus accepter de servir  de mercenaires politiques pour des faits  inavoués ».

« Mes impressions sont bonnes, je me reconnais parfaitement dans les résolutions issues de ces concertations. Le Mali a  besoin  de quelqu’un qui puisse drainer les Maliens à regarder dans la même direction et les  amener à parler le même langage. Pour cela il faut une certaine neutralité. Qui incarne mieux cela que les militaires (le CNSP).  Il faudra leur  donner ces prérogatives de choisir eux-mêmes  le président  qui dirigera durant cette transition. Aujourd’hui, nous n’avons pas besoin de quelqu’un qui viendra nous parler au nom d’un mouvement encore moins au nom d’une tribu où d’une association. Nous avons besoin  de quelqu’un qui incarne  le changement, qui parlera au nom des Maliens. On ne peut pas dire que tout le monde soit satisfait lors d’une résolution avec plus de 500 participants. Maintenant les grandes lignes sont dessinées, les dés sont jetés. Les maliens doivent se mettre au travail, se donner la main et regarder dans la même direction.

 Moi j’y crois, un Mali nouveau est possible. La jeunesse malienne est condamnée à évoluer ensemble car nous n’avons pas d’autre   choix. Nous sommes obligés à nous responsabiliser. Nous entendons beaucoup de jeunes réclamés des postes, il faut qu’on se comporte en  responsables et ces postes viendront d’eux-mêmes. Les jeunes ne doivent plus accepter de servir  de mercenaires politiques pour des faits  inavoués. Ce sont les intérêts du Mali qui doivent  prévaloir.  Le devoir du patriotisme nous interpelle tous à se donner les mains et à arrêter certaines pratiques qui n’honorent personne ».

Propos recueillis par:
Fatoumata Coulibaly 

Source: Le Sursaut

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