Depuis un certain temps, les Maliens assistent à une vague d’arrestation d’activistes et de pseudo journalistes par les autorités judiciaires. Cela, pour la publication sur les réseaux sociaux des vidéos injurieuses et des propos tendant à porter atteinte à la notoriété des personnalités de la République, souvent faisant l’apologie du terrorisme. Cette réaction, même tardive, de la justice malienne est appréciée à sa juste valeur par l’opinion nationale. Qui voit en cela le début d’une régulation des réseaux sociaux au Mali.
Injure des personnalités de la République, attaques fortuites contre les institutions de la République, publications des vidéos ou images portant atteinte à l’honneur et la dignité des responsables politiques et religieux, de tels comportements ne sont plus permis sur les réseaux sociaux au Mali.
Figurant sur la liste des pays modèles dans la sous-région de l’Afrique Francophone en matière de respect des valeurs traditionnelles-sociétales, le Mali en ci-peu de temps, est apparu méconnaissable sur ce plan.
Considérés comme des puissants outils de communication de conscientisation et de sensibilisation, les réseaux sociaux au Mali, ont longtemps servi à la promotion de la dépravation des mœurs, mais surtout à un lieu de règlement de comptes. Récemment une nouvelle donne, est venue se greffer à cet état de fait. Il s’agit de l’atteinte à la dignité des personnalités, politiques et religieuses de la République à travers des vidéos et des propos injurieux, publiés quotidiennement.
De tels comportements ont été développés par des individus, qui se réclament activistes ou journalistes. Alors qu’il n’en est rien. Ayant raté une bonne éducation familiale et dépourvus de tout lien social, mais surtout surfant sur un boulevard libre, ces activistes et pseudo-journalistes, sont toujours utilisés par des tierces personnes le plus souvent en cachette pour ternir l’image des personnalités sur les réseaux sociaux.
En effet, conscient qu’il était temps de mettre fin à tout ce désordre, les autorités judiciaires ont souhaité remettre de l’ordre dans l’utilisation des réseaux sociaux. Ce, avant la mise en œuvre de la loi sur la cybercriminalité et la loi spéciale de la presse.
Dans cette volonté de couper court à cette pratique, les Maliens assistent dans ces derniers temps à une série d’arrestations des activistes ou ‘’vidéomens’’ attitrés et bien celèbres. La dernière en date est celle de l’activiste Bouba Fané, un fervent soutien au régime.
Très actif sur les réseaux sociaux à travers des vidéos, le jeune Bouba Fané, qui se qualifie comme l’homme ‘’peur zéro’’, a été mis sous mandat de dépôt le mardi 14 mai, par le parquet de la commune V pour raison d’apologie du terrorisme. Cela, suite à une plainte de la mosquée sunnite de Badalabougou. Cette plainte est motivée par le fait que le jeune Fané, dans une de ses vidéos, a menacé les fidèles de la mosquée de Badalabougou, avec un ton très violent. Celui qui fait rééditer le récent massacre dans une mosquée de la Nouvelle Zélande.
Bien avant le cas de Bouba Fané, une autre activiste, du nom de Djéné Sogodogo, membre active du CDR, qui s’était spécialisée dans les injures des personnalités de la République, particulièrement la 1ère institution, a, aussi été arrêtée et transférée à la prison des femmes et des mineurs de Bollé.
De la même manière, le pseudo-journaliste activiste Ras-Diall, lui aussi fréquent sur les réseaux sociaux et la jeune dame Assetou Coulibaly sont tous deux derrière les barreaux. Cela pour avoir publié, en complicité, des vidéos et messages vocaux sur les réseaux sociaux portant atteinte à l’image et à la dignité du prêcheur Choualla Bayaya Haïdara.
De toute évidence, cette vague d’arrestations sonne un sale temps pour les activistes les plus virulents sur les réseaux sociaux. Faut –il croire à un début d’assainissement des réseaux sociaux au Mali ? Laissons le temps au temps. En tout cas, le visage des réseaux sociaux à relativement changé positivement au Mali.
On assiste à des échanges fructueux, souvent tendus, mais toujours cordiaux.
Par Jean Joseph Konaté
Source: Le Sursaut