Dans sa parution du 08 février dernier, notre« prestigieux » Hebdomadaire « africain », « Jeune Afrique », dont le siège est à Paris écrit dans sa rubrique politique, Mali : « Montée de la grogne dans l’armée à la veille de la présidentielle ». Dans cet article, que notre « célèbre » journal a annoncé comme Scoop n’a rien à voir avec le contenu du texte, focalisé sur le désormais ex général Moussa Sinko Coulibaly. Nous invitons les maliens à lire ce texte pour comprendre le complot contre notre pays, voire notre président, Ibrahim Boubacar Keita.
Un reportage au siège de la plateforme pour le changement, à Faladiè, avec une atmosphère bon enfant, suivi d’un commentaire sur « l’éminence grise de la junte » du 22 mars qui a renversé le président ATT. Ensuite, « Jeune Afrique » nous parle de gendarmes radiés, du militaire arrêté pour indiscipline, de l’attaque de Soumpi à Niafunké.
Voilà grosso modo, ce que notre Hebdomadaire « préféré » considère comme une montée de la grogne dans l’armée. Que non ! Que non ! Que non !
Il y a eu plusieurs attaques soldées par beaucoup de morts depuis 2012. C’est devenu presque le quotidien des maliens, « Jeune Afrique » n’a jamais titré une grogne dans l’armée. On comprend qu’à la veille de la présidentielle, les candidats qui n’ont aucune chance sur le terrain et qui fréquentent les rédactions parisiennes, distillent des informations diffamatoires et des ragots çà et là que certains journaux mal intentionnés prennent pour de l’argent comptant sans même essayer de vérifier l’information (une des règles fondamentales du journalisme). On comprend bien que ceux qui ne peuvent pas gagner une élection s’allient au diable pour déstabiliser le pays, en appelant avec dextérité au putsch.
Quelle est l’unité, le groupement ou le bataillon qui a manifesté ou formulé des revendications ? Nous n’allons, sans doute pas apprendre la langue de Molière à notre confrère qui la maîtrise, nous croyons plus et mieux que nous, mais moins surement que le petit Robert qui définit le mot grogne comme étant : « un mécontentement exprimé par un groupe de personnes. La grogne syndicale, populaire ».
A notre connaissance,il n’y a aucune grogne au sein de l’Armée malienne. Nous touchons du bois pour cela. Si grogne il y a, elle n’existe que dans la tête des manipulateurs comme l’auteur de l’article en question. C’est pourquoi, nous disons que « Jeune Afrique » se trompe de combat. Il se plante lourdement, en moins que notre fameux Journal ne considère les seules récriminations du désormais général putschiste, Sinko, comme étant une grogne de l’armée.
Cette Armée, peu lotie récemment, a été réconfortée par le régime actuel avec la Loi d’orientation et de programmation militaire, qui a considérablement majoré à la fois les salaires et les indemnités de ses éléments. Mieux, elle s’équipe davantage d’année en année, en matériels, en ressources humaines et bien sûr en armement. Sans oublier le renforcement de ses capacités, à travers des multiples formations et des recrutements. Cette Armée-là sait que le pays l’accompagne avec ses maigres moyens, ce qui manquait depuis plusieurs décennies.
Les attaques terroristes qui la visent ne découlent pas de manque de moyens, mais de la nature de la guerre, des difficultés du terrain, des hésitations de la MINUSMA et du travail inachevé de la France. C’est ce que semble ou feint d’ignorer notre « célèbre » Hebdomadaire qui veut se faire passer pour un donneur de leçon tant qu’il s’agit du Continent. Avec des prétendus spécialistes qui ignorent tout des réalités de l’Afrique, depuis la France où ils se la coulent douce.
Cette Armée-là, que « Jeune Afrique », tente de pousser à la révolte, fait la part de choses entre la bonne graine et l’ivraie. L’Hebdomadaire « africain » se trompe de combat et doit savoir raison garder, en défendant la démocratie et non en incitant au putsch.
El Hadj ChahanaTakiou
Source: Le 22 Septembre