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Compagnie Malienne pour le Développement du Textile : Des anciens PDG de la boite à la barre ce matin

Des anciens PDG de la CMDT, dont entre autres Ousmane Amion Guindo, Kalfa Sanogo, Baba Berthé, Tiéna Coulibaly vont devoir s’expliquer, le 21 octobre prochain devant la Cour Suprême sur la situation des partants volontaires à la retraite consécutif au Plan social de 2003.

E n cause, des soupçons de détournement et de non-respect de l’échéance de remboursement d’un prêt portant sur plus de 6,2 milliards de FCFA dus aux agents compressés constitués aujourd’hui en collectif. Pour rappel, c’est suite aux réformes dues ajustements structurels du Fond Monétaire International et de la Banque Mondiale, engendrés par la chute des cours mondiaux, la mauvaise gestion et le boycott de la culture du coton, la CMDT a procédé au licenciement d’une partie de son personnel en 2003. Au nombre de 595 agents, il a été élaboré en leur faveur un plan social qui a fait l’objet d’un protocole d’accord.

Ce protocole d’accord définissant les conditions de départ des travailleurs concernés a été élaboré et signé à entre la Direction Générale de la CMDT et la section syndicale le 19 février 2003. Il comporte plusieurs points dont des critères d’éligibilité, les mesures d’accompagnement, les indemnités légales et indemnités extra-légales, les frais de transport et les dispositions particulières. Par ailleurs, le PDG de la CMDT de l’époque, Ousmane Amion Guindo, par la lettre N°2820 du 11 juillet 2006, avait informé le collectif de la décision du Conseil d’Administration de payer les indemnités différentielles aux agents partis dans le cadre du plan social. Le protocole a été violé à tous les niveaux par la Direction de la CMDT. Le calcul a été fait sur la base du salaire brut réel ou régularisé et la moyenne mensuelle des 12 derniers mois. Cependant, la CMDT n’a pas voulu prendre en compte les indemnités et la différence de catégorie. Ces indemnités et différence de catégorie sont prévues par les articles 48 et 105 du code du travail et la loi 03/037 du 30/12/2003.

Cette violation flagrante s’est traduite par un manque à gagner des droits des travailleurs concernés estimé à 3,856 milliards de FCFA. Des prélèvements aussi avaient été faits sur leurs dus avec pour argument de constituer de parts d’actions pour eux avant d’être reconvertis en prêts. C’est pour tirer tout ça au clair que les anciens PDG cités vont devoir s’expliquer!

MAIMOUNA DOUMBIA

Source : Le Soir de Bamako

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