La gendarmerie mauritanienne vient de mettre au jour 15 squelettes humains révélant que les suppliciés ont eu les mains et les pieds ligotés. Cette caractéristique rappelle les circonstances dans lesquelles plusieurs soldats, arrêtés et torturés en raison de leur appartenance raciale, ont été sommairement assassinés durant les années de braise (1987-1991). De telles exactions s’étaient déroulées principalement dans le nord du pays. La découverte macabre des services de la gendarmerie mauritanienne conduisent donc à se demander si la terre ne commencerait pas enfin à révéler ce qu’elle renferme.
Dans ces conditions, les FLAM (Forces de libération africaines de Mauritanie) exigent :
le transport des squelettes découverts au sein d’un centre médico-légal indépendant aux fins d’autopsie par des médecins indépendants dans le but de déterminer les circonstances et conditions dans lesquelles les personnes ont trouvé la mort;
que des tests ADN et toutes analyses utiles et susceptibles de permettre la remise des corps aux familles et proches soient effectués de manière à offrir aux défunts un enterrement digne et conforme aux prescriptions de notre religion ;
Les FLAM continuent plus que jamais à réclamer :
la constitution d’une commission d’enquête indépendante afin de faire la lumière sur le génocide perpétré par les autorités mauritaniennes durant toute cette période 1987-1991 ;
l’abrogation de la loi scélérate n° 93-23 du 14 juin 1993 portant amnistie des membres des forces armées et de sécurité impliqués les exonérant par- là même de l’obligation de répondre de leurs actes devant les juridictions ;
Les FLAM ainsi que toutes les personnes éprises de justice, soucieuses de la dignité humaine et des intérêts de notre cher pays savent que seule la satisfaction de ces exigences constitue des gages de paix et de concorde pour l’avenir de la Mauritanie.
Fait à Paris le 28 mars 2018
Le Département de la Communication
La rédaction