Une dizaine d’associations et de mouvements dont l’Union des associations et coordination des déguerpis, le Mouvement populaire plateforme pour le changement et le Collectif pour la défense de la République (CDR) dénoncent la décision de suspension du maire et entendent user de tous leurs droits légaux pour la levée de la suspension dans un bref délai.
La population de la Commune VI n’est pas d’accord avec la suspension du maire Alou Coulibaly. Le Collectif “Respectez nos voix” (CRNV/CVI), composé de l’Union des associations et coordination des déguerpis, le Mouvement populaire plateforme pour le changement, le Collectif pour la défense de la République, l’Association Nieta, l’Association des jeunes pour le développement de Yirimadio-Coura, les comités de développement des quartiers, l’Association Sigui diara de Niamakoro Badianbougou et le Groupe d’action pour un Mali nouveau ont animé mardi un meeting pour exprimer leur indignation sur la suspension du maire.
“Nous, membres du Collectif CRNV/CVI, s’insurgeons contre la décision du gouvernement relative à la suspension du maire de la Commune VI du district de Bamako, Alou Coulibaly. Pour nous, la décision du gouvernement est plus politique qu’administrative. Les faits reprochés au maire ont été commis depuis septembre 2017. S’ils s’avèrent, pourquoi la réaction du gouvernement n’a pas été immédiate ? Pourquoi attendre le contexte sociopolitique tendu et le moment qu’il s’est engagé personnellement dans la réhabilitation des déguerpis de Niamakoro-Diallobougou dans la zone aéroportuaire, du lotissement de Sénou et de la régularisation de Yirimadio pour l’infliger une telle sanction ? Nous doutons de la bonne foi du gouvernement s’il le maire de la Commune VI du district de Bamako, Alou Coulibaly n’est pas en train d’être victime de son engagement pour le développement de la Commune et le respect des droits des pauvres”, a déclaré le secrétaire général de l’Union des associations et coordination des déguerpis, Massa Koné.
“Nous, organisations de la société, les chefs de quartiers de la Commune VI et leaders religieux, demandons l’implication personnelle du Premier ministre Soumeylou Boubèye Maïga et S. E. M. Ibrahim Boubacar Kéita pour la levée de la sanction contre le maire de la Commune VI du district de Bamako, Alou Coulibaly. Puisque que trois mois de sanction sera un bâton dans les roues du développement de la Commune”, souligne un communiqué.
Le porte-parole du le Mouvement populaire plateforme pour le changement, Fama Diawara, a évoqué les actions à venir. “Après ce meeting, le Collectif se donnera le droit de donner une chance à la médiation déjà entamée par les chefs de quartiers. Si cette démarche n’aboutit pas, une marche, des sit-in et une journée ville morte sont prévues dans notre plan d’actions”.
Bréhima Sogoba
Source: L’Indicateur du Renouveau