Bien que 27 listes aient été disqualifiées de la course, chose qui impacte négativement d’habitude sur la qualité de la mobilisation des électeurs, l’affluence était vraiment au rendez-vous dans certains centres qu’on a pu sillonner en CIV lors de ce scrutin. C’est le cas au centre Aminata Diop de Lafiabougou, le plus grand centre de la CIV avec 39 milles 555 électeurs inscrits pour 80 bureaux de vote. En effet, selon le coordinateur de ce centre qui répond au nom de Moussa Traoré, l’affluence lors de ce second tour des élections législatives est vraiment meilleure par rapport au 1er tour. Aux dires d’Idrissa Laïco Traoré, le président du bureau n°43 de ce centre, de 8h à 15h, le nombre de votants enregistré variait entre 80 et 90 personnes. Ce qui est nettement en hausse quand on se réfère au 1er tour où à la fermeture on ne dénombrait que 77 votants sur 495 électeurs inscrits dont 233 femmes.
A noter que dans ce centre, l’accès à la cour était conditionné à la présentation de la carte d’électeur. Aussi, les forces de l’ordre postées à l’entrée de ce centre prenaient soin de vérifier si l’électeur a déjà voté quelque part ou pas. S’il s’avérait que celui-ci avait déjà voté, l’accès à la cour lui était catégoriquement interdit à moins qu’il ait un mandat.
Tout comme le centre Aminata Diop, l’accès au centre d’Hamdallaye marché également était conditionné à la présentation de la carte d’électeur. Selon Ibrahim Coulibaly, le président du bureau n°33 de cet autre centre de la CIV qu’on a pu interviewer sur place, l’affluence était satisfaisante comparativement au 1er tour où il n’a été enregistré que 74 votants du démarrage du vote jusqu’à la fermeture. Par contre, pour le présent scrutin, de 8h à 15h, M. Coulibaly affirme avoir fini avec le 1er carnet et enregistrait déjà 80 votants.
Au centre de vote Dontèmè de Djicoroni Para qui compte 24 bureaux de vote pour plus de 12 milles électeurs inscrits, l’affluence était acceptable. Selon Issa Diakité, le coordinateur de ce centre, la mobilisation des électeurs pour ce 2e tour était satisfaisante par rapport au 1er tour. A en croire le président du bureau n°11, Yamoudou Soumano, du démarrage du vote à 8 heures au moment de notre passage à 14 heures, ce sont 73 personnes qui ont voté au sein de ce bureau sur 492 électeurs inscrits.
Pour sa part, la présidente du bureau n°10 affirmait à cette même heure, n’avoir enregistré que 61 votants sur 105. Un nombre qui, à l’en croire, est en baisse par rapport au 1er tour.
Abondant dans le même sens, le coordinateur du centre de Sibiribougou aussi (11 210 électeurs pour 23 bureaux de vote) déplorait le peu d’engouement des électeurs de son quartier pour ce second tour des législatives. Cependant pour le président du bureau n°1 de ce centre, Sizo Kamaté à en juger par le nombre de votants qu’il a enregistré entre 8h et 11h qui se chiffraient à 35 électeurs, l’affluence est comparable à celle du 1er tour.
Au centre de Sébénicoro école AB, côté marché, l’affluence laissait à désirer au moment de notre passage entre 11heures et 12heures. Selon le coordinateur de ce centre, Ikaliloune Maïga, au 1er tour, il a été enregistré 94 votants en moyenne par bureau de vote soit 20% comme taux de participation.
Respect des mesures barrières
A la différence du 1er tour où on pouvait constater une insuffisance criarde de kits hygiéniques, les centres de la CIV ont été dotés pour le présent scrutin en quantité suffisante de matériels de prévention. Outre les barriques de lavage à main, les gels hydro alcooliques, ils ont été dotés aussi en masques offerts aux électeurs à l’entrée pour les prémunir contre la maladie à coronavirus. Dans les différents bureaux de vote, on pouvait également voir les masques et les gels hydro alcooliques (à l’aide desquels les électeurs se désinfectaient la main après avoir accompli leur devoir citoyen).
Toutefois, plusieurs électeurs, ayant voté au centre de vote Dontèmè de Djicoroni Para, se sont plaints de n’avoir eu aucun masque qui, pourtant, était disponible en nombre suffisant dans les bureaux de vote. Selon différents témoins, on ne le donnait aux électeurs que lorsqu’ils le réclamaient.
Ramata S KEITA
Source : l’Indépendant