Sans palais, sans gouvernement et jamais investi, Soumaila Cissé, es qualité président de la République autoproclamé, ne rate aucune occasion pour s’adresser aux Maliens. Après ses adresses successives à la veille de l’investiture d’IBK ainsi qu’à la fête du Tabaski, le chef de l’opposition s’est à nouveau adressé aux Maliens ce 22 Septembre via les réseaux sociaux, alors qu’il était en déplacement à l’extérieur.
Pour la circonstance, le chef de file de l’opposition a salué l’engagement de ses partisans qui, à ses yeux, «résistent contre le hold-up électoral, qui expriment leur dégoût et leur rejet de la fraude et exige le respect du suffrage des électeurs, la souveraineté du peuple et le rétablissement de la vérité des urnes». Tout en rendant un hommage appuyé aux hommes et femmes de la diaspora malienne pour leur rejet du « fait accompli de la dictature de la fraude », M. Cissé persiste dans sa dynamique de contestation de la présidence d’IBK et martèle que «le respect des règles de la démocratie et du vote du peuple doit être un principe cardinal respecté par tous».
Et, en réponse au clin d’œil rassembleur d’un président dont il ne reconnaît pas la légitimité, Soumi, dans sa peau de chef d’Etat, propose une sortie honorable à IBK en ces termes : « J’invite mon frère aîné Ibrahim Boubacar Keita à se ressaisir et à sortir par la grande porte en évitant à notre pays les conséquences d’une crise supplémentaire». Et d’expliquer, en soutien à son propos, que « le Mali doit être un État gouverné par la loi.
Visiblement déterminé à entretenir le bi-céphalisme, la complaisance du challenger d’IBK dans la peau de président élu se traduit par son engagement à « construire un État juste, qui traite tous les Maliens équitablement, quelle que soit leur origine ou leur appartenance partisane ». Il a ainsi invité les concitoyens «à mettre le Mali au-dessus de tout et à se rassembler sur l’essentiel».
Et l’essentiel, à ses yeux, c’est l’unité, la sécurité et la légitimité de nos institutions. Il n’a pas omis également de marchander son programme. En effet, Soumi se propose comme le seul et unique alternative pour sauver le Mali. Il se prévaut de mesures d’urgence et à long terme pour restaurer l’autorité de l’État, rétablir la sécurité des Maliens et relancer les secteurs économiques «au service de la population et non de prédation ». Ce programme, il est sûr, qu’il finira par triompher tou comme sa prétention à la présidence du Mali.
Amidou Keita
Source: Le Témoin