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Colonel Malick Diaw : Le grand perdant du coup d’Etat du 18 Aout 2020?

Pressenti à la présidence du Conseil National de la Transition (CNT), le colonel MalickDiaw voit son rêve s’éloigner. Les politiques mettent le sable dans la farine du CNSP.

Comme dirait l’autre, « un tien vaut mieux que deux tu auras ». Cet adage semble coller à l’un des membres influents du Conseil Nation pour le Salut du Peuple (CNSP), le colonel MalickDiaw.

En effet après le coup d’Etat contre le régime d’IBK, le CNSP a placé la plupart des membres à des postes stratégiques  au sein des organes de la transition. A l’exception du colonel  MalickDiaw qui n’occupe aucun poste, le colonel AssimiGoita est nommé vice-président, le colonel major Ismaël Wagué, ministre de la réconciliation, le colonel Sadio Camara, ministre de la défense et des anciens combattants et le colonel Modibo Koné a la sécurité et protection. La présidence du CNT, le seul organe restant à mettre en place peine à se concrétiser. Celui qui est pressenti à sa gestion, le colonel Diaw, voit son rêve de plus en plus éloigné.

Pour cause, depuis la nomination du président de la transition, sans consultation de la classe politique et les conditions de nomination du premier ministre peu orthodoxe, il sera très difficile pour le CNSP de passer par les manigances pour que le colonel Diaw soit à la tête du CNT.

Dernière pièce maîtresse manquante à la transition, le CNT devait être mis en place  au plus tard fin octobre dernier, mais selon certaines sources, le blocage se situe au niveau de sa présidence. Le projet du CNSP de placer colonel Diaw à la tête de cet organe semble impossible aujourd’hui. Le M5-RFP est sur le pied de guerre. Lors de sa dernière conférence de presse, le mouvement du 5 juin, à la base du départ de l’ancien régime, avait revendiqué clairement la présidence du CNT et 30 places sur les 121 places prévues. Cette demande vient briser le rêve caché du colonel Diaw qui lorgnait ce poste de président depuis un certain temps.

Sauf coup de force, il serait difficile que le Président Bah N’Daw et son Premier ministre Moctar Ouane cèdent à une quelconque injonction du vice-Président AssimiGoita et ses camarades. Sur ce coup, Bah N’Daw joue sa crédibilité surtout que les moments sont difficiles pour les autorités de la transition avec la multitude de préavis de grève sur la table du gouvernement. Le risque sera trop grand de faire réveiller les démons du M5-RFP qui pourrait s’ajouter à la grogne sociale en ébullition.

En tout cas, le colonel MalickDiaw tombe mal. Il aurait pu se contenter d’un département ministériel comme ses autres camarades.

La rédaction

Source: La Priorité
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