La violence continue contre des syndicalistes paysans et des élus locaux. Les assassinats, les menaces et les agressions se multiplient. Le président Juan Manuel Santos a d’ailleurs annoncé une réunion dans les jours qui viennent pour prendre des mesures contre tous ces crimes qui menacent le fragile accord de paix signé entre le pouvoir à Bogota et la guérilla des FARC.
Erley Monroy, leader paysan de San Vicente del Caguan, a été tué par balle vendredi 18 novembre. Cinq d’entre eux ont été tués en trois jours, d’autres ont reçu des menaces.
Des pamphlets signés par des groupes paramilitaires circulent dans les villages : « Nous sommes les Autodéfenses de Colombie, nous sommes venus nettoyer la zone de San Vicente et du Meta. »
La garantie de sécurité pour les guérilleros une fois qu’ils seront démobilisés fait partie des six points des accords de paix, c’est ce qu’a rappelé un des chefs négociateurs des FARC sur son compte Twitter, et là, il y a urgence écrit-il : « Nous exigeons l’application immédiate de l’accord de garantie de la sécurité, la guerre sale est de retour. »
Une référence à l’extermination du mouvement politique Union Patrioticaà la fin des années 80, quand 3 000 à 6 500 de ses membres issus des guerillas ont été assassinés. Le président Juan Manuel Santos a d’ailleurs reconnu en septembre dernier, pour la première fois, la responsabilité de l’Etat qui n’avait pas su à l’époque prendre les mesures nécessaires pour prévenir ces assassinats.
PUBLICITÉ
inRead invented by Teads
L’Organisation des Etats américains (OEA) se dit préoccupée, 33 leaders locaux ont été tués depuis le début de l’année.
Source: RFI