Le samedi 7 octobre dans la salle de conférence du CRESS, sur la colline Badala, le Collectif des ressortissants du Nord du Mali (COREN) a tenu une assemblée générale d’information et de sensibilisation pour la consolidation du vivre ensemble et la promotion de paix. Cette assemblée a enregistré la présence du président dudit collectif, Malick Alfousseyni et de nombreuses personnalités originaires des régions du Nord, dont des anciens ministres, députés et directeurs généraux.
Pour planter le décor, le président Malick Alfousseyni a indiqué que cette assise se veut un forum inclusif afin de donner la parole à tous les membres sans exception sur le thème de la promotion de paix et des orientations claires. Pour lui, l’enjeu de cette assemblée générale est capital, parce que le Mali traverse une situation critique et les populations du Nord sont éprouvées. Occasion pour lui de rappeler que le Collectif des ressortissants du nord (COREN) est l’association de la société civile du Nord du Mali la plus inclusive. Qu’elle fut portée sur les fonts baptismaux en 1956 sous l’appellation « association Boucle du Niger » regroupant les ressortissants à Bamako de Mopti, Gao et Tombouctou. Avant de faire savoir qu’elle adoptera l’appellation COREN pour intégrer la situation de Kidal. Partant, dira-t-il, à ce jour le COREN regroupe les ressortissants des régions de Mopti, Tombouctou, Gao, Kidal, Douentza, Bandiagara, Taoudéni et Ménaka.
A l’en croire, depuis sa création, ce collectif a œuvré à la culture de la solidarité, de l’entente et du vivre ensemble entre les ressortissants de ces contrées ainsi qu’au développement et à l’épanouissement des régions concernées. Qu’il fut le porte étendard de l’unité, de l’intégrité, de la souveraineté du Mali, durant l’occupation des 2/3 du territoire du Mali en 2012.
Maintenant face à la recrudescence des attaques contre nos Fama, ouvertement revendiquées par les parties signataires de l’Accord, Malick Alfousseyni estime que ces faits sont autant d’indicateurs compromettants à l’Accord.
« Avant cette recrudescence de guerre que le COREN a vécu dans la chair de ses ressortissants du nord et du centre la violence physique, il y’a eu des exactions en tous genres, les morts d’hommes et de femmes par dizaine voire par centaines, le vol de bétail, la violence exercée par les groupes armés terroristes » a-t-il déploré. Malgré cela, dit-il, les réserves soulevés par le collectif sur certaines dispositions de l’Accord, le COREN est resté dans la dynamique de la paix et a proposé un plan d’actions de mise en œuvre dudit Accord.
Par Fatoumata Coulibaly