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CMA : querelles intestines

La Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) a animé un point de presse mardi, à l’hôtel El Farouk de Bamako. L’objectif était d’apporter des précisions sur le comportement de certains individus n’appartenant pas à l’organisation, mais qui parlent régulièrement en son nom dans les médias. La conférence était animée par Sidi Brahim Ould Sidatt, président du Comité de suivi de l’Accord pour la CMA, en présence des hauts responsables des 3 mouvements qui composent la Coordination (MNLA, HCUA et MAA).

coordination mouvements Azawad cma logo

Dans le souci de donner une chance à la mise en œuvre de l’Accord, la CMA, indique le conférencier, avait accepté au sein de sa délégation au Comité de suivi de l’Accord (CSA) des personnes en vue de prendre part aux travaux des sous-comités. Ces individus n’ont jamais signé une entente d’appartenance à la CMA. Ils ne sont pas non plus mandatés par la CMA afin de parler en son nom et/ou la représenter à quelque niveau que ce soit.

Par conséquent, la Coordination déclare qu’en dehors de ses membres et des personnes dûment mandatées, aucune déclaration ou communication concernant la mise en œuvre de l’Accord ou des questions y afférentes ne saurait l’engager. Elle condamne par la même occasion « les déclarations intempestives et infondées dans les journaux et sur les antennes des radios internationales », faites en son nom par des personnes qui ne sont pas membres.

Aussi, toute collaboration d’une partie à l’Accord avec des mouvements se réclamant de la CMA et qu’elle ne reconnaît pas, est considérée par elle comme une violation de l’accord et une démarche visant à nuire à sa mise en œuvre.

Par ailleurs, si la CMA salue l’avancée du processus de mise en œuvre de l’Accord par la prise des décrets de mise en place des Autorités intérimaires, elle critique l’attitude du gouvernement qui, selon elle, a unilatéralement décidé de procéder à des rajouts sur la liste des membres de ces Autorités dans 3 régions, contrairement aux clauses de l’entente du 19 juin 2016. La coordination considère cet acte comme un torpillage du processus de mise en œuvre de l’accord.

C. A. DIA

Source: Essor

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