Après avoir jeté ses galons de Général, Moussa Sinko qui veut ramasser le pouvoir ne fait visiblement pas attention au triste sort de son ancien compagnon Sanogo qui continue de croupir en détention.
Depuis sa démission des rangs de l’armée maliennele 3 décembre 2017, où il portait sur ses épaules le grade de général, Moussa Sinko Coulibaly ne cesse d’accueillir au sein de son mouvement politique des adhérents de tout bord. Une aubaine pour Sinko et sa nouvelle famille politique. Puisqu’à première vue, cette vague de migrations ne peut que confirmer qu’il a pris la vie du bon côté. Tout comme Macron, il tente par la même occasion de tester sa cote de popularité. Pour ce faire, il va jusqu’à réserver le stade du 26 mars pour le lancement officiel de son mouvement politique, mouvement sur lequel il compte pour remplacer IBK en 2018. Pour lui, tout sauf IBK en 2018 et IBK doit impérativement partir. Pour le moment, tout semble se passer comme prévu. En effet, ce scénario a été savamment préparé et, à plusieurs niveaux avant même l’annonce officielle de la fameuse démission.
Il ne fait aucun doute que le désormais ex général a des soutiens de tailles au Mali comme à l’extérieur. Des hommes déterminés à tout pour le faire monter à koulouba en 2018. Mais quelque chose risquerait d’échapper au général déserteur : on ne peut jamais compter sur la foule car elle s’invite puis se dissipe. Il sait mieux que quiconque qu’on ne peut se fier à la foule pour avoir été le Directeur de cabinet du Président du Comité national pour le redressement de la démocratie et la restauration de l’État (CNRDRE). Il a certainement vu cette foule se bousculer malgré l’hostilité du chemin pour prêter allégeance à Amadou Haya Sanogo. Oui, cette foule avait apporté son soutien total au général Sanogo et ses hommes. Et, c’est justement cette foule qui est sortie pour acclamer le retour au bercail d’ATT en maudissant Sanogo et son CNRDRE.
En homme averti, Moussa Sinko Coulibaly doit faire énormément attention au risque de sortir par la petite porte. Pour l’heure, place au lancement du mouvement prévu pour le 20 janvier 2018, date d’anniversaire de l’armée nationale. Nous y reviendrons.
Amadingué Sagara
SOLONI