L’annonce a été faite par le porte-parole de la MINUSMA, Olivier Salgado, hier jeudi 20 janvier. En effet, les opérations aériennes de la MINUSMA ont repris leur rythme habituel. Elles avaient été interrompues suite à une décision des autorités maliennes de réorganiser le processus d’approbation des vols au Mali en riposte aux sanctions prises par la CEDEAO et l’UEMOA, le 9 juin dernier.
Cette interdiction de survol des forces onusiennes sur le territoire malien, excepté les vols à vocation humanitaire en vigueur depuis les sanctions de la CEDEAO/UEMOA prononcées contre le Mali, avait suscité de grosses inquiétudes. Ce, dans la mesure où ce n’était pas que le personnel de la mission que cette mesure impactait. En effet, la MINUSMA utilise ses moyens aériens pour le transport de troupes, de personnels civils et de matériel, ainsi que pour ses opérations de sécurisation au sol au bénéfice des populations ou des Casques bleus.
Ces moyens sont également mobilisés en appui aux partenaires maliens, notamment en ce qui concerne le transport et les évacuations médicales. Très souvent, c’est par ce canal que des autorités maliennes (ministres, administrateurs civils, élus locaux, etc.) empruntent pour rallier un camp à un autre, surtout leur zone de service. Il n’est pas aussi exclu que la mission mettent ses moyens à la disposition des FAMa pour les transporter.
C’est pour toutes ces raisons que les Nations Unies ont tout mis en œuvre afin d’obtenir une autorisation pour les vols au Mali après que les autorités aient mis en place de nouvelles procédures. Il faut préciser que les opérations aériennes concernées par cette mesure sont surtout les vols réguliers. Cette mesure n’a pas impacté les vols d’évacuation sanitaire ou les vols d’urgence des Nations Unies. Selon le porte-parole du Secrétaire général de l’ONU, Stéphane Dujarric, l’organisation est respectueuse de la souveraineté de l’Etat pour le contrôle de son espace aérien, raison pour laquelle elle engage » la procédure pour déposer ces autorisations et obtenir ces autorisations afin que cela ne rende pas nos opérations extrêmement difficiles « .
Massiré DIOP
Source: l’Indépendant