La 2ème assemblée générale du Réseau des compétences électorales francophones (RECEF) a clos ses travaux à l’hôtel Salam le jeudi après-midi en présence de son président reconduit pour un second mandat, le Général Siaka Sangaré, qui avait à ses côtés plusieurs personnalités. Le patron de la délégation générale aux élections a mis l’accent sur la nécessité pour un Etat de financer de façon autonome ses élections.
Pour le président du RECEF, il n’existe pas de modèle standard en ce qui concerne les organismes de gestion des élections (OGE). Mais tous les OGE aspirent à une grande indépendance, à une autonomie de gestion, leur professionnalisation étant un gage de stabilité.
Les participants à la rencontre recommandent aux chefs d’Etat et de gouvernements de l’OIF de poursuivre la mise en place et la consolidation des organismes de gestion des élections (OGE) indépendants, permanents, impartiaux et professionnels garantissant la crédibilité et la transparence des élections ; de prévoir un budget annuel des dépenses électorales conformément au cycle électoral pour alléger le budget de l’année électoral afin de réduire au strict minimum le financement extérieur.
La rencontre du RECEF recommande également de créer une banque régionale de matériels électoraux dans le cadre d’une mutualisation des moyens pour réduire le coût des élections ; de créer finalement un fonds national pour le développement et la consolidation de la démocratie financé par une taxe fiscale ; d’insérer des programmes d’éducation civique électorale dans les systèmes de l’enseignement secondaire et supérieur afin de développer la culture démocratique et favoriser la participation des citoyens aux élections et au référendum.
Le RECEF plaide pour que l’OIF poursuive ses efforts d’accompagnement des processus électoraux en conformité avec la Déclaration de Bamako, ainsi que son soutien à ses activités.
Aux organismes de gestion des élections (OGE), les participants à la 2ème assemblée générale du RECEF recommandent d’organiser les élections dans la plus grande neutralité politique et favoriser la concertation entre acteurs institutionnels et non institutionnels dans les prises de décisions. Ils invitent les OGE à favoriser le développement d’un sentiment de confiance dans l’administration des élections par une transparence totale du processus, de privilégier le recrutement des agents électoraux sur la base de la compétence, leur assurer une bonne formation pour permettre le développement d’une expertise électorale nationale et francophone de pointe enfin mutualiser le matériel électoral au niveau sous-régional.
Bruno D SEGBEDJI
SOURCE: L’Indépendant