Trois questions posées à Mahamadoiu Niaré, l’un des porte-parole des jeunes des familles fondatrices de Bamako, très actif, engagé et déterminé pour que toute la lumière soit faite sur la disparition tragique de leur frère Biarama Touré, non moins confrère qui émargeait à l’hebdomadaire « le Sphinx » de Bamako. Il s’est confié à « Mali Demain », déballe tout sans porter de gangs.
Depuis quelques temps, le torchon brûle entre les familles fondatrices et le fils du Président de la République, l’honorable Karim Kéïta. Qu’est ce qui explique qu’à l’approche des élections législatives, que la tension soit montée d’un cran, cela jusqu’au second tour?
Katio persona non grata…
Mahamadou Niaré : Certes, ça ne va pas comme vous l’avez dit mais cette incompréhension date de 2016, année au cours de laquelle BIrama Touré est porté disparu tragiquement. Dans cette disparition, Karim Kéïta est fortement soupçonné comme principal suspect. C’est pour cette raison gravissime, qu’il a été appelé par le Patriarche pour s’expliquer. Il a tout simplement refusé de répondre. Par ce comportement gravissime, il a été déclaré persona non grata. Depuis lors, l’incompréhension demeure. Contrairement à tout qui a été dit et se dit par certains, ce n’est pas à cause de ces élections législatives. Cette incompréhension demeure depuis quatre ans maintenant.
Des informations récentes font état que vous avez fumé le calumet de la paix avec Karim Kéïta dit « Katio ». De quoi s’agit-il ?
Nos rapports demeurent encore très tendus…
Mahamadou Niaré : La situation reste la même depuis fort longtemps. Rien n’a changé dans nos rapports. Au contraire, ils demeurent toujours tendus, voire très tendus tant que toute la lumière n’est pas faite sur la disparition tragique de notre frère Birama Touré. Nous voulons que Karim Kéïta s’explique. S’il n’a rien à se reprocher, pour quoi, il ne veut pas s’exécuter pour lever tous les doutes qui pèsent sur sa personne ?
Malheureusement, tout est fait pour camoufler cette affaire avec des visites inopinées. Fort de tout cela, rien n’a changé. C’est le statu quo qui demeure.
Le combat va se poursuivre avec un Katio réélu ou pas…
En cas de réélection de Karim Kéïta, n’allez-vous pas abdiquer et lui laisser entamer son second mandat ?
Mahamadou Niaré : Que Karim Kéïta soit réélu ou pas, nous allons continuer à réclamer justice pour notre frère !
Ce qui est loin d’être une activité politique mais un acte social et familial à la fois. Cela ne doit pas nous empêcher de manifester pour donner des réponses appropriées à propos du résultat des élections législatives.
M DICKO
Source: Mali Demain