La Cité des Enfants a abrité samedi dernier une manifestation culturelle en faveur des jeunes avec de jeunes artistes sur les questions migratoire, sous la présidence de sa directrice, Mme Amina Cissé Koumaré.
C’était en présence d’un représentant de l’UNESCO, Ali Ndaou, du directeur général adjoint de la Cité des enfants, Nfamara Keïta, de représentants d’organisations et d’associations partenaires, de nombreux hommes de médias et des enfants venus de toutes les régions du Mali et du district de Bamako, pour prendre part à la 4ème édition d’équations nomades.
L’évènement culturel marqué par une présentation sur les questions migratoires, de chants, de danse sur le phénomène, de slams, entre autres, s’inscrivait dans le cadre de la sensibilisation des jeunes sur les questions migratoires.
La manifestation a un lien avec le projet « Autonomiser les jeunes en Afrique par les médias et la communication », financé par l’Agence italienne de coopération pour le développement.
Dans son allocution de bienvenue, la directrice de la Cité des enfants, Mme Amina Cissé Koumaré a souhaité la bienvenue aux participants dans sa structure avant de saluer le partenariat positif qui lie sa direction à l’UNESCO depuis longtemps.
Mme Amina Cissé Koumaré a saisi l’occasion pour évoquer les raisons de la migration dont le manque d’emplois, la précarité, entre autres. Elle a également « évoqué les difficultés que les migrants rencontrent avant de se pencher sur la sensibilisation pour mettre un terme à la migration irrégulière.
« Il est utile de sensibiliser les jeunes contre ce phénomène, les convaincre et leur faire savoir qu’on peut tout avoir au Mali, tout faire au Mali » a-t-elle déclaré.
M. Ali Ndaou, au nom du représentant résident de l’UNESCO au Mali s’est félicité du partenariat fécond entre l’institution onusienne et la Cité des enfants. « Le plus important pour nous, c’est l’avenir qui nous guide avec détermination » a-t-il affirmé.
S’adressant aux jeunes, M. Ndaou s’est exprimé en ces termes : « Tous les outils que nous mettons à votre disposition, c’est pour vous, pour le développement de notre pays ».
Le conférencier du jour sur les questions migratoire, M. Moussa Drissa Guindo, du ministère des maliens de l’Extérieur a développé les raisons de la migration irrégulière notamment le manque d’emploi, la pauvreté ou encore l’aspect culturel du phénomène dans certaines localités dont la région de Kayes ; ses conséquences avec beaucoup de pertes en vies humaines dans les océans, la situation des passeurs qui, selon lui sont des fraudeurs.
Il a également évoqué les actions menées par le département des Maliens de l’Extérieur et de l’Organisation mondiale de la Migration (OMI) dans les cas de rapatriement. . M. Moussa Drissa Guindo a, par ailleurs mis l’accent sur l’organisation du retour des volontaires, leur identification et le financement de leur projet au pays dans le cadre de leur installation.
L’expert des questions migratoires s’est penché enfin sur la participation des Maliens de l’Extérieur dans le développement de notre pays avant de formuler entre autres recommandations, la coordination des actions sur la migration, l’organisation et le contrôle de la migration légale et la sensibilisation des jeunes en leur donnant plus d’informations sur les dangers de la migration irrégulière.
L’évènement a pris fin par des prestations musicale du muni ensemble instrumental de la Cité des enfants sur les dangers de la migration clandestines et le coronavirus dont les conséquences sont désastreuses pour l’humanité ; de slams de 3 filles sur l’éducation, le bien être et les conséquences de la migration notamment le mauvais traitement infligé à certains de nos compatriotes dans certains pays.
La manifestation est organisée dans le cadre de la 4ème édition d’équations nomades organisé du 16 au 22 novembre 2020 à la Cité des enfants sous la présidence du ministre de la Culture, de l’Artisanat et du Tourisme, Mme Kadiatou Konaré, sous le thème : « La tradition orale, un mode de transmission de nos valeurs culturels : comment impliquer les enfants et les adolescents dans la conservation et transmission du savoir à l’ère du numérique ».
Kader MAIGA
Source : (AMAP)