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Circulation de Bamako : Les échangeurs-piétons à quoi servent-ils ?

Ils visent à sécuriser les piétons sur certaines voies comme nous avons pu le constater au Dibida, sur la route de l’aéroport au niveau du quartier mali et en face de la gare routière.  Cependant, cette solution pour sécuriser les piétons remporte peu de succès car les piétons préfèrent traverser ces dites autoroutes sous le klaxon. Certains observateurs s’accordent à dire que la non-utilisation de ces installation s’explique par l’incivisme de certains piétons.

La construction de ses échangeurs-piétons qui ont pour objectif essentiel de sécuriser les usagers de la route à pieds en général et de mettre à disposition des populations de la capitale des ouvrages modernes permettant l’amélioration du cadre de vie.

Cette alternative proposée aux usagers à pieds ne leur enchante pas tellement. C’est pourquoi, il n’est pas rare de voir des piétons se déambuler parmi les véhicules au risque d’être renverser par un conducteur imprudent.

Les quelques piétons que nous avons rencontré expliquent cet état de fait par le manque de sécurité sur cette bâtisse.

Certains argumentent que ces installations sont devenus des habitations pour les bandits.

Dans le but de réduire considérablement les accidents dans la capitale, les autorités politiques ont construits des passages pour piétons. Au Mali, la forte croissance démographique, l’urbanisation galopante et l’accroissement spectaculaire des moyens de transport individuels a eu pour effet, ces dernières années, l’augmentation des accidents de la route. A ces éléments s’ajoute une prolifération des engins à deux et tricycles ne respectant aucune règle élémentaire de la sécurité, toute chose ayant comme corollaire la survenance de graves accidents de la route impliquant en majorité les jeunes actifs (18 à 30 ans). Le District de Bamako, étant le pôle de développement économique majeur du Mali avec 60 % du potentiel industriel et plus de 60 % de l’activité économique formelle, concentre la majorité des véhicules motorisés du pays.

Si le développement de la motorisation et de la mobilité individuelle procurent des avantages importants aux populations, il entraine des conséquences négatives en termes sanitaires, humains et économiques à cause des accidents de la circulation et son lot de victimes  (blessés et morts) et de dommages matériels car, on a assisté à un accroissement spectaculaire de la motorisation consécutive à l’importation des véhicules d’occasion. Ce phénomène « d’individualisation de la mobilité urbaine » s’est amplifié durant les années 2000 avec le développement du marché des motos d’origine chinoise, communément appelés « Djakarta ». Dans le cas spécifique du District de Bamako, l’analyse des statistiques disponibles fait ressortir que le District enregistre à lui seul, plus de la moitié des victimes d’accidents survenus sur le territoire national faisant, du coup, des accidents de la route la première cause d’engorgement des services d’urgence des hôpitaux. Le système de transports routiers se compose de trois éléments qui interagissent entre eux : la route et son environnement, la circulation et les véhicules qui en font partie et enfin les usagers, occupants de véhicules ou piétons. Prévenir les accidents de la route, c’est donc corriger les dysfonctionnements détectés dans le système ou encore éviter que de tels défauts n’apparaissent lorsque l’on construit ou que l’on améliore une infrastructure ou son usage.

Les politiques de sécurité routière sont donc complexes, pluridisciplinaires et multi-sectorielles. La sécurité et la santé des citoyens étant des droits fondamentaux et, par conséquent, une responsabilité que tout gouvernement démocratique se doit d’assumer. Si les acteurs impliqués appartiennent essentiellement aux diverses institutions gouvernementales, nationales ou locales, qui peuvent jouer un rôle effectif dans la prévention des accidents et la prise en charge des victimes, les organisations citoyennes et non-gouvernementales peuvent également participer activement à l’action préventive et parfois même en prendre l’initiative. En effet, le fait que les accidents de la route ont des effets induits sur les revenus, la santé et le bien être des ménages, ils deviennent également un problème sociétal qui entre dans le champ d’action de la société civile. Malgré la création de l’ANASER (Agence nationale de la sécurité routière) en 2009 par le Gouvernement du Mali, la courbe des accidents de la circulation dans le District de Bamako demeure ascendante..

Cette initiative rentre en droite ligne des actions entreprises par le Gouvernement du Mali sous le mandat d’Amadou Toumani Touré.

Mahamadou YATTARA

Source: Infosept

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